"Toutes les femmes sont d'abord ménagères" : discours et mobilisations des féministes québécoises autour du travail ménager (1968-1985)

Robert, Camille (2017). « "Toutes les femmes sont d'abord ménagères" : discours et mobilisations des féministes québécoises autour du travail ménager (1968-1985) » Mémoire. Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en histoire.

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Résumé

Au tournant des années 1970, on assiste à l'émergence d'un renouveau féministe au Québec, marquée par la création du Front de libération des femmes du Québec en 1969. Une part du mouvement féministe envisage alors les activités domestiques non plus comme faisant partie d'une « nature féminine », mais comme un véritable travail. Cette démarche s'inscrit dans la recherche d'une oppression commune à toutes les femmes et dans l'idée d'une « communauté de situation ». Le travail ménager non rémunéré apparaît alors comme le « plus petit dénominateur commun » de la condition de toutes les femmes, et ce peu importe leur statut civil, leur classe sociale ou leur occupation. Durant les années 1970 et 1980, plusieurs débats ont lieu quant à la reconnaissance de ce travail. Si certaines féministes défendent la revendication d'un salaire au travail ménager, plusieurs d'entre elles revendiquent plutôt une socialisation de ce travail par la mise en place de services collectifs (garderies populaires, cantines, etc.). D'autres féministes, enfin, demandent la mise en place de certaines réformes gouvernementales afin de réduire la précarité financière des mères et des ménagères. Dans la présente étude, nous proposons une analyse des discours sur le travail ménager, ainsi qu'un examen des différentes avenues de reconnaissance envisagées par les féministes québécoises. En analysant les publications de collectifs féministes, de groupes de femmes et d'organismes liés à la condition féminine, nous pouvons dès lors affirmer que le travail ménager a été un thème marquant pour le cheminement théorique et militant du mouvement des femmes. Bien qu'omniprésent dans les discours féministes des années 1970 et 1980, des collectifs plus radicaux aux associations féminines réformistes, il a été bien rapidement oublié dans les bilans et dans l'historiographie. Nous tenterons alors de mettre de l'avant les discours féministes sur la reconnaissance du travail ménager comme élément de continuité au sein du mouvement féministe. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : mouvement féministe, féminisme, pensée féministe, histoire des femmes, travail ménager, travail domestique, travail invisible, ménagère, salaire au travail ménager, Front de libération des femmes (FLF), Centre des femmes, Québécoises deboutte!, Intergroupe, Les Têtes de pioche, La Vie en rose, Théâtre des cuisines, Action féminine d'éducation et d'action sociale (AFEAS), Fédération des femmes du Québec (FFQ)

Type: Mémoire accepté
Informations complémentaires: Le mémoire a été numérisé tel que transmis par l'auteur.
Directeur de thèse: Petitclerc, Martin
Mots-clés ou Sujets: Travail domestique -- Québec (Province) / Femmes au foyer / Salaires / Féministes / Féminisme / Histoire
Unité d'appartenance: Faculté des sciences humaines > Département d'histoire
Déposé par: Service des bibliothèques
Date de dépôt: 06 nov. 2017 09:35
Dernière modification: 06 nov. 2017 09:35
Adresse URL : http://archipel.uqam.ca/id/eprint/10530

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