L'imaginaire des bas-fonds londoniens dans la littérature du XIXe siècle : une contre-société angoissante

Truchon, Catherine (2017). « L'imaginaire des bas-fonds londoniens dans la littérature du XIXe siècle : une contre-société angoissante » Mémoire. Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en études littéraires.

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Résumé

Utilisé pour la première fois dans les textes autour de 1840, le terme « bas-fonds » – en anglais slum ou underworld – désigne les quartiers les plus mal famés des villes. Ces lieux sales et exigus abritent les voleurs, mendiants et prostituées qui tentent de se dissimuler au regard public ou d'échapper à la justice. Lieu sinistre, synonyme de déchéance et d'ambitions perdues, il a attiré la curiosité de plusieurs membres de la haute société. En effet, c'est dans le Londres victorien que vont naître des pratiques de l'élite sociale dont le « tourisme des bas-fonds » et l'immersion clandestine au cœur de ces quartiers dangereux qui permettent à leurs adeptes de vivre des émotions sensationnelles. Plusieurs romanciers et journalistes se sont d'ailleurs livrés à cette forme de tourisme, constituant les bases d'une littérature des bas-fonds. Notre mémoire cherchera ainsi à étudier cette question des bas-fonds dans l'Angleterre du XIXe siècle en prenant appui sur des textes qui se situent à la rencontre du témoignage, de la fiction et du récit journalistique : Histoires policières (1850-1869) et Londres, la nuit (1858) de Charles Dickens, Le Peuple d'en bas (1903) de Jack London et Pucelles à vendre (1885) de William Stead. Publiés dans les journaux de l'époque, ces courts textes proposent un imaginaire des bas-fonds qui associe ces « mauvais quartiers » tantôt aux mythes grecs antiques, tantôt au milieu marin, mais toujours à un monde à part, autonome et homogène. Cette contre-société se présente ainsi comme la face cachée d'un Londres impérialiste qui se veut alors influent et puissant. Théâtre d'activités louches et criminelles, elle abrite les marginaux et les exclus dans une logique inversée du monde où chaque élément voit son envers glorifié. C'est à partir des travaux entrepris en littérature populaire et sur la presse à grand tirage que nous nous intéressons plus particulièrement aux lieux et aux personnages des œuvres à l'étude afin de saisir dans quelle mesure ils participent à former cet imaginaire des bas-fonds comme monde à l'envers. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Imaginaire lié aux bas-fonds, littérature victorienne, mondes à l'envers, presse et littérature, littérature et criminalité

Type: Mémoire accepté
Informations complémentaires: Le mémoire a été numérisé tel que transmis par l'auteur.
Directeur de thèse: Desjardins, Lucie
Mots-clés ou Sujets: Quartiers malfamés / East End (Londres, Angleterre) / Représentations sociales / Criminalité dans la littérature / Presse et littérature / Littérature anglaise -- 19e siècle / Charles Dickens / Jack London / W. T. Stead
Unité d'appartenance: Faculté des arts > Département d'études littéraires
Déposé par: Service des bibliothèques
Date de dépôt: 07 nov. 2017 09:33
Dernière modification: 07 nov. 2017 09:33
Adresse URL : http://archipel.uqam.ca/id/eprint/10572

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