Les femmes de Barbe bleue, toutes des menteuses? : la parole féminine, le secret et le mensonge dans La petite pièce en haut de l'escalier de Carole Fréchette et Les sangs d'Audrée Wilhelmy

Synotte, Valérie (2018). « Les femmes de Barbe bleue, toutes des menteuses? : la parole féminine, le secret et le mensonge dans La petite pièce en haut de l'escalier de Carole Fréchette et Les sangs d'Audrée Wilhelmy » Mémoire. Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en études littéraires.

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Résumé

Dans ses essais Fairy Tales and the Art of Subversion et Don't Bet on the Prince, Jack Zipes montre comment les écrivains et les écrivaines ont subverti les contes pour enfants en les réécrivant pour leur faire dire autre chose. En ce sens, les réécritures féminines et féministes sont d'autant plus signifiantes qu'elles contrastent avec les contes classiques, qui véhiculent des valeurs généralement traditionnelles, voire sexistes. Ces reprises mettent souvent en scène des personnages féminins forts et indépendants ou imaginent un autre déroulement, une autre fin, aux récits d'origine. Les écrivaines qui reprennent des contes classiques contribuent à alimenter le genre (même si leurs réécritures ne sont pas nécessairement des contes) puisqu'elles montrent, la plupart du temps, le point de vue des personnages féminins, absent des contes originaux. C'est donc à un point de vue inédit sur le ou les personnages féminins et à une autre « vie » pour ceux-ci que l'auteure d'une réécriture donne accès. Parmi les contes les plus repris figure « La Barbe bleue », de Charles Perrault : la part d'inconnu que comporte le récit, de même que l'image de la violence faite aux femmes, invitent à le revisiter. De fait, de nombreuses écrivaines utilisent le schéma narratif, les personnages ou les motifs du conte pour en proposer une contrepartie et ainsi réhabiliter l'image des personnages féminins. Nous étudierons plus précisément La petite pièce en haut de l'escalier (2008), de Carole Fréchette, et Les sangs (2013), d'Audrée Wilhelmy, deux réécritures québécoises contemporaines qui donnent une voix aux femmes de Barbe bleue. Notre mémoire a pour objectif d'analyser la parole féminine, constamment associée au mensonge dans les deux œuvres au corpus, et de comprendre pourquoi les auteures ont fait mentir la plupart de leurs personnages féminins. À l'aide de travaux sur le mensonge, le secret, la mauvaise foi et la fiabilité de la narration, notamment, et d'autres sur les relations de filiation (entre mères et filles, notamment) et d'affiliation, nous souhaitons montrer ce qui se cache derrière ces mensonges : des relations problématiques, construites, entretenues, mais parfois aussi résolues, par ceux-ci. Au terme de notre mémoire, nous pourrons conclure que le mensonge sert de levier pour les personnages qui s'en servent, parfois pour se libérer de l'influence ou de la domination des autres, parfois pour acquérir une forme de pouvoir face à eux. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : réécriture, conte, femmes, mensonge, secret, Carole Fréchette, Audrée Wilhelmy, La petite pièce en haut de l'escalier, Les sangs, Charles Perrault, « La Barbe bleue »

Type: Mémoire accepté
Informations complémentaires: Le mémoire a été numérisé tel que transmis par l'auteur.
Directeur de thèse: Saint-Martin, Lori
Mots-clés ou Sujets: Réécriture / Contes -- Adaptations / Femmes dans la littérature / Mensonge dans la littérature / Barbe-Bleue / Charles Perrault / Carole Fréchette / Audrée Wilhelmy / La petite pièce en haut de l'escalier / Les sangs
Unité d'appartenance: Faculté des arts > Département d'études littéraires
Déposé par: Service des bibliothèques
Date de dépôt: 19 juill. 2018 12:04
Dernière modification: 19 juill. 2018 12:04
Adresse URL : http://archipel.uqam.ca/id/eprint/11444

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