La place de la paysannerie dans l'agriculture et l'espace rural québécois : enjeux théoriques et d'action publique

Francoeur, Julie (2018). « La place de la paysannerie dans l'agriculture et l'espace rural québécois : enjeux théoriques et d'action publique » Thèse. Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Doctorat en sociologie.

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Résumé

La présente étude s'inscrit dans une démarche de type qualitatif et exploratoire, dont un des objectifs vise à proposer une définition du concept de paysannerie qui, tout en amenant une interrogation épistémologique sur la spécificité de la paysannerie québécoise, fournisse une tentative de désingularisation de celle-ci. Une fois l'identité conceptuelle de la paysannerie précisée autour de la notion d'autonomie, nous nous intéressons à un phénomène de l'histoire longtemps occulté pour avoir été largement associé aux aspirations positives et aux actes volontaires de la part des paysans eux-mêmes : la dépaysanisation de l'agriculture et de l'espace rural. Nous soutenons que ce phénomène, généralement accepté comme un fait plutôt que d'être problématisé comme processus, relève de deux processus interreliés dont l'interaction peut être résumée dans l'espace tracé par le concept de place. Ce faisant, nous proposons une réflexion d'ensemble qui saisisse historiquement les relations dialectiques entretenues entre les phénomènes sociaux et les phénomènes spatiaux dans les processus de la dépaysanisation de l'agriculture et de l'espace rural québécois suivant la Seconde guerre mondiale, alors que se développe une conception « faiblement multifonctionnelle » de l'agriculture en lien avec les nécessités du système de la division sociale du travail auquel elle s'intègre en tant que profession fermée. Nous questionnons le passage de la co-intégration de la paysannerie à son intégration croissante au marché capitaliste et, par là, à la société globale, passage marqué par la déqualification et l'affaiblissement, voire la perte, de l'autonomie de la paysannerie, en contrepartie de son accès à un statut professionnel au sein du système de la division sociale du travail. Insistant sur l'idée que l'explication n'est pas à rechercher du seul côté des changements macrosociologiques (comment la dépaysanisation est-elle produite par les institutions?), nous tentons de mettre en lumière la complexité du problème en reconstituant, de manière exploratoire, la dynamique microsociale à l'œuvre. C'est ce que nous appelons la lutte des places. Enfin, nous explorons le phénomène de la repaysanisation de l'agriculture et de l'espace rural québécois à l'heure de la récente reconnaissance de la multifonctionnalité de l'agriculture par le ministère de l'Agriculture, des pêcheries et de l'alimentation du Québec (MAPAQ). Suivant la problématique de la place développée précédemment, nous nous intéressons aux nouvelles paysanneries « en train de se faire », afin de documenter les principaux enjeux socio-spatiaux de leur lutte, leur contexte, et les univers de contraintes et d'opportunités dans lesquels elles évoluent. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : paysannerie, dépaysanisation, repaysanisation, place, multifonctionnalité, agriculture, espace rural

Type: Thèse ou essai doctoral accepté
Informations complémentaires: La thèse a été numérisée telle que transmise par l'auteur.
Directeur de thèse: Abergel, Élisabeth
Mots-clés ou Sujets: Paysannerie / Agriculture / Zones rurales / Changement social / Sociologie rurale / Québec (Province)
Unité d'appartenance: Faculté des sciences humaines > Département de sociologie
Déposé par: Service des bibliothèques
Date de dépôt: 09 oct. 2018 09:32
Dernière modification: 09 oct. 2018 09:32
Adresse URL : http://archipel.uqam.ca/id/eprint/11697

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