Po/éthique et cohérence sensible de la pensée analogique chez Annie Le Brun : Si rien avait une forme, ce serait cela

Richard, Marie-Ève (2018). « Po/éthique et cohérence sensible de la pensée analogique chez Annie Le Brun : Si rien avait une forme, ce serait cela » Mémoire. Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en études littéraires.

Fichier(s) associé(s) à ce document :
[img]
Prévisualisation
PDF
Télécharger (3MB)

Résumé

L'œuvre d'Annie Le Brun, essayiste et poète, défend une optique particulière de la poésie, que ce mémoire vise à dégager. Mettant la question du corps et du sensible en avant plan, Annie Le Brun déplore, à la suite de Sade, les incohérences de la pensée rationnelle et conceptuelle lorsqu'elle ne prend pas en compte le corps comme origine de la pensée. Le primat de la raison aurait conduit, peu à peu, à une « démétaphorisation » du langage causant une « faillite » intellectuelle et sensible, qui serait cause de bien de nos malheurs ; alors que seule la poésie permettrait, fugitivement, d'approcher la vérité, si elle existe, et de maintenir une « cohérence sensible » malgré l'inadéquation du langage à la réalité, dont elle rendrait compte sans la fragmenter et en occulter le sensible, c'est-à-dire ce qui concerne les sensations, les perceptions, autant dire les cinq sens et les passions qu'ils suscitent. La poésie aurait même le pouvoir de conjurer les passions en les tenant à distance dans une forme, dans une métaphore. Il s'agit, dans ce mémoire, de dégager, dans leurs effets et enjeux, la démarche analogique de Le Brun ainsi que l'éthique fondée sur la poésie qui se construit à travers son œuvre, mais plus particulièrement dans Si rien avait une forme, ce serait cela, qui, paru en 2010, propose une réflexion sur l'imagination, et une histoire de la négation. Il est d'abord question de tracer quelques traits de la « catastrophe sensible » et de ses causes pour ensuite proposer un portrait de « l’insurrection lyrique » comme solution, qui repose sur une conception surréaliste et sadienne de la métaphore, ce qui permet de lire Le Brun avec Le Brun pour déplier son réseau métaphorique du sensible, en commençant par l'étude de la « géologie du sensible », cette méthode analogique qui permet d'aborder l'histoire de la représentation de façon très singulière. L'analyse se poursuit avec la métaphore du noir, dont le réseau analogique se complexifie avec le mythe de Diane et Actéon ainsi qu'avec le personnage du Surmâle d'Alfred Jarry; deux récits qui permettent la cristallisation ultime de cette po/éthique. ____________________________________________________________________________ MOTS CLÉS DE L’AUTEUR : Annie Le Brun; Si rien avait une forme, ce serait cela; pensée analogique; métaphore; éthique et poétique; le sensible; le noir.

Type: Mémoire accepté
Informations complémentaires: Le mémoire a été numérisé tel que transmis par l'auteur.
Directeur de thèse: Cliche, Anne Élaine
Mots-clés ou Sujets: Annie Le Brun / Si rien avait une forme, ce serait cela / Pensée / Poétique / Métaphore / Sens et sensations / Noir
Unité d'appartenance: Faculté des arts > Département d'études littéraires
Déposé par: Service des bibliothèques
Date de dépôt: 22 nov. 2018 09:28
Dernière modification: 22 nov. 2018 09:28
Adresse URL : http://archipel.uqam.ca/id/eprint/11869

Statistiques

Voir les statistiques sur cinq ans...