La tragédie de la police de la participation du Québec : une contribution hégélienne et postcoloniale à l'interprétation de la loi visant à lutter contre la pauvreté et l'exclusion sociale (Loi 112)

Boucher, Maxime (2019). « La tragédie de la police de la participation du Québec : une contribution hégélienne et postcoloniale à l'interprétation de la loi visant à lutter contre la pauvreté et l'exclusion sociale (Loi 112) » Mémoire. Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en sociologie.

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Résumé

La Loi visant à lutter contre la pauvreté et l'exclusion sociale (Loi 112), que l'Assemblée nationale du Québec a unanimement adoptée en 2002 pour donner suite à un mouvement issu de la société civile qui en faisait la demande, est majoritairement appréciée dans les textes qui en traitent. La Loi 112 est alors comprise comme le fruit de la vitalité et de la solidarité de la société civile québécoise, et plus particulièrement de son mouvement communautaire qui a réussi à se faire reconnaître comme un acteur déterminant de la société québécoise tout en reconnaissant, et en faisant reconnaître, les « personnes en situation de pauvreté » comme des actrices de premier ordre dans la lutte à la pauvreté. Ce mouvement s'est explicitement appuyé sur l'autorité de l'Organisation des Nations Unies (ONU) et de son Rapport final sur les droits de l'homme et l'extrême pauvreté qui a été déposé en 1996 par le Rapporteur spécial Leandro Despouy. Ce rapport recommande, entre autres, aux États de se doter d'une loi-cadre pour structurer leur démarche de lutte à la pauvreté et de stimuler la participation des personnes pauvres dans cette lutte afin de reconnaître leurs capacités et leur dignité. Or, dans une perspective hégélienne et postcoloniale, cette loi peut être interprétée comme la tragédie de la police de la participation du Québec : en voulant éliminer la pauvreté en mettant l'accent sur la suscitation de la participation des pauvres, les acteurs et actrices de cette fonction sociale ont peut-être plus contribué à la reproduction et à la stabilisation du régime même qui génère cette pauvreté qu'à sa transformation. Pour soutenir cette hypothèse, nous analyserons l'esprit de la police de la participation du Québec afin de rendre compte de l'irrationalité de sa rationalité, c'est-à-dire ses paradoxes et des différents facteurs sociologiques et historiques qui ont un impact sur sa manière de connaître. Cette analyse se basera sur notre cadre théorique et sur un fait paradoxal : la police de la participation du Québec ignore totalement que les méthodes et principes participationnistes de l'ONU proviennent des colonisateurs britanniques qui les ont développés dans l'intention d'inciter les colonisés à participer à la reproduction de leur régime. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Loi visant à lutter contre la pauvreté et l'exclusion sociale (Loi 112), suscitation de la participation, société québécoise, domination britannique, hégélianisme, postcolonialisme

Type: Mémoire accepté
Informations complémentaires: Le mémoire a été numérisé tel que transmis par l'auteur.
Directeur de thèse: Côté, Jean-François
Mots-clés ou Sujets: Loi visant à lutter contre la pauvreté et l'exclusion sociale (Québec) -- Interprétation / Lutte à la pauvreté / Participation des citoyens / Pauvres
Unité d'appartenance: Faculté des sciences humaines > Département de sociologie
Déposé par: Service des bibliothèques
Date de dépôt: 18 juill. 2019 12:45
Dernière modification: 18 juill. 2019 12:45
Adresse URL : http://archipel.uqam.ca/id/eprint/12632

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