La construction sociale de l'apatridie des dominicains d'ascendance haïtienne dans les relations haïtiano-dominicaines, de l'origine à l'arrêt 168-13

Lazard, Wismith (2019). « La construction sociale de l'apatridie des dominicains d'ascendance haïtienne dans les relations haïtiano-dominicaines, de l'origine à l'arrêt 168-13 » Mémoire. Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en science politique.

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Résumé

Amenées en République Dominicaine par les autorités des États haïtien et dominicain au cours du XXe siècle pour la production de la canne à sucre, la majorité des masses des travailleurs haïtiens demeurent en ce pays au su et au vu des deux États. Ils y fondent des familles qui prennent racine sur plusieurs générations. En vertu des constitutions dominicaines en vigueur de 1929 au 25 janvier 2010, qui accordent le droit du sol à tout enfant né sur le territoire, tous les Dominicains d'ascendance haïtienne (Dominicains-Haïtiens) devraient obtenir la nationalité dominicaine. De fait, un grand nombre d'entre eux ont reçu légalement leurs certificats de naissance. Toutefois, suite à la réforme constitutionnelle du 26 janvier 2010, appliquée de manière rétroactive, le Tribunal constitutionnel de la République Dominicaine émet l'arrêt 168-13, en date du 23 septembre 2013 qui rend apatrides des milliers de Dominicains-Haïtiens. Plusieurs instances de défense des droits humains, dont les Nations unies s'y opposent, mais l'État dominicain maintient sa législation. Dans ce mémoire, nous nous intéressons aux raisons et aux processus qui expliquent l'apatridie des Dominicains-Haïtiens en menant une recherche documentaire historique. Notre approche consiste à examiner l'histoire et les relations entre Haïti et la République Dominicaine. Sous cet angle nous nous demandons : comment comprendre le phénomène de l'apatridie des Dominicains-Haïtiens en République Dominicaine, sa construction sociale et son maintien? Nous cherchons à voir s'il y a une ou plusieurs raisons qui l'expliquent? Nous partons du passé colonial de l'île Hispaniola où les colons blancs européens ont réduit les masses des Noirs en esclavage, en les excluant du droit à la citoyenneté. Nous parlons de l'occupation haïtienne de la partie est de l'île, puis de l'occupation étasunienne des deux pays, et de la production sucrière. Nous abordons les relations haïtiano-dominicaines et le massacre d'Haïtiens de 1937, l'antihaïtianisme et l'apatridie des Dominicains-Haïtiens. Nous soutenons qu'il existe du racisme, mais qu'il ne constitue pas la cause fondamentale de l'apatridie des Dominicains-Haïtiens. L'apatridie plonge ses racines dans les intérêts que les élites des deux pays de l'île ont hérités du colonialisme et qui ont rendu les deux États faibles. En se mettant au service des élites, les deux États faibles nient les droits des masses Dominicaines-Haïtiennes jusqu'à les rendre apatrides dans leur propre pays de naissance. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Apatridie, héritage colonial, intérêt des élites, État faible, antihaïtianisme

Type: Mémoire accepté
Informations complémentaires: Le mémoire a été numérisé tel que transmis par l'auteur.
Directeur de thèse: Olivier, Lawrence
Mots-clés ou Sujets: Apatridie / Apatrides / Dominicains d'origine haïtienne / Nationalité / République dominicaine / Haïti / Colonialisme / Élites
Unité d'appartenance: Faculté de science politique et de droit > Département de science politique
Déposé par: Service des bibliothèques
Date de dépôt: 19 oct. 2020 11:05
Dernière modification: 19 oct. 2020 11:05
Adresse URL : http://archipel.uqam.ca/id/eprint/13596

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