La confusion inférentielle chez les enfants ayant des symptômes obsessionnels-compulsifs ; la relation entre le niveau d'introspection et le milieu familial

Bombardier, Mélyane (2021). « La confusion inférentielle chez les enfants ayant des symptômes obsessionnels-compulsifs ; la relation entre le niveau d'introspection et le milieu familial » Thèse. Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Doctorat en psychologie.

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Résumé

Cette thèse s’intéresse aux processus cognitifs associés aux symptômes obsessionnels-compulsifs chez les enfants et les adolescents ainsi qu’à l’influence de la dynamique familiale dans le développement des symptômes. De plus, elle vise à mesurer les effets d’une nouvelle thérapie pour les enfants ayant des symptômes obsessionnels-compulsifs, soit la thérapie basée sur les inférences. La présente thèse se divise en deux articles. Le premier article vise dans un premier temps à mesurer la présence des composantes de l’approche basée sur les inférences dans les processus cognitifs à l’enfance, soit la confusion inférentielle, le doute pathologique et le degré d’introspection. Elle vise également à mesurer l’influence de la dynamique familiale dans la manifestation des symptômes obsessionnels-compulsifs, soit l’influence de l’accommodation familiale et de la confusion inférentielle d’un parent dans la propension de l’enfant à douter. Les objectifs sont : 1) de mesurer la présence et la sévérité de la confusion inférentielle chez l’enfant; 2) d’évaluer la présence d’un lien entre le niveau d’introspection de l’enfant et la sévérité de la confusion inférentielle de l’enfant; et 3) d’évaluer si la confusion inférentielle du parent et l’accommodation familiale sont en relation avec la sévérité du doute pathologique de l’enfant à l’échelle des inférences primaires. L’étude utilise un devis corrélationnel en un temps de mesure. L’échantillon se compose de vingt-cinq enfants âgés de 8 à 17 ans ayant des symptômes obsessionnels-compulsifs, dont 10 filles et 15 garçons. Les enfants ont rempli des questionnaires mesurant les processus cognitifs, soit la confusion inférentielle, le doute pathologique et le degré d’introspection. Les parents répondants ont rempli des questionnaires sur l’accommodation familiale et sur la confusion inférentielle adulte. Les résultats de l’étude chez les enfants montrent que la sévérité du doute pathologique est corrélée avec la sévérité de la confusion inférentielle, mais qu’il existe une absence de lien significatif entre les symptômes obsessionnels-compulsifs et la sévérité de la confusion inférentielle. De plus, les résultats démontrent également qu’il existe une corrélation significative et négative entre le niveau d’introspection de l’enfant et la sévérité de la confusion inférentielle de l’enfant. Enfin, les résultats concernant la dynamique familiale indiquent qu’il existe une corrélation positive entre la présence de la confusion inférentielle élevée chez l’un des parents et la sévérité du doute pathologique de l’enfant et qu’il y a une absence de lien entre la présence d’accommodation familiale élevée chez l’un des parents et la sévérité du doute pathologique de l’enfant. Le deuxième article mesure les effets de la thérapie basée sur les inférences pour des enfants ayant des symptômes du TOC et les changements dans le processus de la confusion inférentielle avant et après le traitement. L’étude exploratoire utilise une méthodologie pré-expérimentale à cas unique avant-après. Deux participants âgés de 13 ans et 14 ans ont suivi une thérapie basée sur les inférences et ont rempli des questionnaires mesurant les symptômes obsessionnels-compulsifs et la confusion inférentielle avant, après le traitement et une évaluation de suivi de 3 mois et de 8 mois respectivement. Les résultats montrent une diminution des symptômes obsessionnels-compulsifs et de la confusion inférentielle en fin de traitement, et un maintien de l’amélioration clinique dans le suivi post-traitement. En somme, cette thèse permet de soutenir l’approche basée sur les inférences dans la compréhension des symptômes obsessionnels-compulsifs à l’enfance. Elle propose également des implications cliniques pertinentes, tant à l’évaluation qu’à l’intervention. Elle suggère notamment que la thérapie basée sur les inférences est efficace dans le traitement des symptômes obsessionnels-compulsifs chez les adolescents et qu’elle peut être un traitement alternatif pour les enfants et les adolescents qui sont résistants aux traitements classiques. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : trouble obsessionnel-compulsif, approche basée sur les inférences, thérapie basée sur les inférences, confusion inférentielle, introspection

Type: Thèse ou essai doctoral accepté
Directeur de thèse: Leclerc, Julie
Mots-clés ou Sujets: Névroses obsessionnelles chez l'enfant / Thérapie basée sur les inférences / Confusion inférentielle / Introspection / Relations familiales
Unité d'appartenance: Faculté des sciences humaines > Département de psychologie
Déposé par: Service des bibliothèques
Date de dépôt: 22 juill. 2021 15:03
Dernière modification: 22 juill. 2021 15:03
Adresse URL : http://archipel.uqam.ca/id/eprint/14437

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