Bioaccumulation et répartition subcellulaire d'éléments traces métalliques chez l'amphipode Hyalella azteca provenant de la région de Yellowknife (Territoires du Nord-Ouest, Canada)

Labrie, Julien (2022). « Bioaccumulation et répartition subcellulaire d'éléments traces métalliques chez l'amphipode Hyalella azteca provenant de la région de Yellowknife (Territoires du Nord-Ouest, Canada) » Mémoire. Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en biologie.

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Résumé

L’extraction de l’or ayant eu lieu dans la région de Yellowknife (Territoires du Nord-Ouest, Canada) durant plus de 60 ans a causé la mise en circulation d’éléments traces métalliques (ETMs) tels que l’arsenic (As), le cadmium (Cd), l’antimoine (Sb) et l’argent (Ag) dans les écosystèmes aquatiques. Ils peuvent être rapidement bioaccumulés et induire des effets potentiellement néfastes ou des réponses d’adaptation chez des organismes aquatiques. En ce sens, un des organismes capables de tolérer cette pollution historique est l’amphipode Hyalella azteca. Il est capable non seulement d’accumuler des concentrations élevées en métal, mais aussi d’être en abondance dans les écosystèmes aquatiques avoisinants. Dans le but de comprendre ce processus de tolérance chez cette espèce, le projet de maîtrise vise à déterminer l’accumulation intracellulaire d’une sélection d’ETMs dans les sites subcellulaires sensibles (protéines thermosensibles du cytosol, mitochondries et autres organites) et dans d’autres sites sous forme détoxiquée (granules et protéines/peptides thermostables du cytosol). Afin d’obtenir une estimation adéquate de la bioaccumulation totale, la proportion des métaux provenant du contenu digestif et de ceux adsorbés à la surface de l’exosquelette a été déterminée. De plus, des étapes d’optimisation d’un protocole basé sur des biomarqueurs enzymatiques spécifiques à des fractions subcellulaires ont été effectuées. Le dosage des métaux dans chaque fraction subcellulaire a permis non seulement d’évaluer la gestion intracellulaire, mais aussi d’identifier les métaux traces qui posent plus de risques aux amphipodes récoltés. Tout d’abord, nos résultats ont démontré que les métaux dans H. azteca étaient plus internalisés qu'adsorbés (l’adsorption variait entre 0 à 40 %). Les expériences de dépuration ont révélé que deux jours sont nécessaires pour évacuer les métaux du contenu intestinal. Nos mesures subcellulaires ont démontré que la fraction « granules + exosquelette » joue un rôle prédominant dans la distribution subcellulaire de tous les ETMs étudiés. Ces organismes ont diminué le potentiel toxique de ces contaminants en les accumulant ou en les incorporant majoritairement dans des sites de détoxication. Cette accumulation surpasse celle observée dans les sites « sensibles », possiblement associée à la tolérance observée chez cet invertébré. Ces résultats offrent des perspectives de recherches portant sur les mécanismes de tolérance des organismes aquatiques habitants des sites historiquement contaminés en métaux traces. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : amphipodes, métaux, fractionnement subcellulaire, dépuration, adsorption.

Type: Mémoire accepté
Informations complémentaires: Fichier numérique reçu et enrichi en format PDF/A.
Directeur de thèse: Rosabal Rodriguez, Maikel
Mots-clés ou Sujets: Éléments traces métalliques / Bioaccumulation / Absorption et adsorption / Amphipodes / Hyalella azteca / Région de Yellowknife
Unité d'appartenance: Faculté des sciences > Département des sciences biologiques
Déposé par: Service des bibliothèques
Date de dépôt: 26 avr. 2022 11:29
Dernière modification: 26 avr. 2022 11:29
Adresse URL : http://archipel.uqam.ca/id/eprint/15403

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