Les logiques d'action des personnes en situation d'itinérance qui sont retournées à la rue à la suite d'un épisode de logement subventionné

Aura, Pascal (2022). « Les logiques d'action des personnes en situation d'itinérance qui sont retournées à la rue à la suite d'un épisode de logement subventionné » Mémoire. Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en travail social.

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Résumé

Parmi les stratégies de lutte au phénomène de l’itinérance, nous retrouvons l’approche du Logement d’abord (Housing first) qui s’appuie sur l’offre d’un logement subventionné sans condition préalable (Tsemberis et al., 2004). Le logement est compris ici comme un droit fondamental et c’est à partir de cette prémisse que les participants peuvent s’inscrire dans leur processus de rétablissement (Gaetz et al., 2013b). Or, la présente recherche s’est intéressée plus particulièrement aux personnes qui en ont fait l’expérience, mais qui sont retournées à la rue. En suivant une méthodologie qualitative de type phénoménologique, nous avons cherché à cerner les éléments communs chez nos participants à travers les deux phénomènes à l’étude : l’expérience du logement subventionné et le retour à la rue. Ainsi, quelles sont les motivations et les logiques d’action pour justifier un retour à la rue? À quels besoins la rue répond-elle pour ces personnes? Est-ce possible alors de « s’en sortir dans la rue »? Nous avons développé une typologie des sorties de rue que nous avons associée à des besoins existentiels spécifiques selon les travaux de Bajoit (2003). Nous avons postulé qu’en fonction des logiques d’action adoptées par les participants, il serait possible de dégager à quels besoins existentiels ils tentent de répondre et dans quel type de sortie de rue ils s’inscrivent. Nous avons émis l’hypothèse que paradoxalement, le processus de rétablissement renvoie à une injonction à l’autonomie des participants alors que leur contexte de précarité ne leur permet pas de jouir pleinement de celle-ci (Namian, 2011). Il s’en suivrait alors un déni de reconnaissance auquel ces personnes tenteraient de répondre en retournant à la rue. Suivant l’analyse de nos huit entretiens semi-directifs, nos résultats démontrent que le retour à la rue n’est pas nécessairement vécu comme un échec. En effet, la rue peut devenir un lieu de retranchement temporaire qui participe paradoxalement au travail identitaire hors des repères de la rue; une base de sécurité pour permettre à certaines personnes de se relancer dans leur projet identitaire à la suite de l’instabilité provoquée par l’essai en logement et l’injonction à l’autonomie issue du rétablissement. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Rétablissement, itinérance, autonomie, repères identitaires, reconnaissance, sortie de rue, logement subventionné.

Type: Mémoire accepté
Informations complémentaires: Fichier numérique reçu et enrichi en format PDF/A.
Directeur de thèse: Parazelli, Michel
Mots-clés ou Sujets: Itinérance / Logement social / Sans-abri / Intégration / Identité / Reconnaissance sociale / Vie dans la rue
Unité d'appartenance: Faculté des sciences humaines > École de travail social
Déposé par: Service des bibliothèques
Date de dépôt: 24 mai 2022 14:20
Dernière modification: 24 mai 2022 14:20
Adresse URL : http://archipel.uqam.ca/id/eprint/15511

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