Beaulieu, Guillaume
(2021).
« Écriture polyphonique et hystérie masculine dans «L'Adolescent» de Dostoïevski » Mémoire.
Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en études littéraires.
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Résumé
L’Adolescent de Dostoïevski est une oeuvre polyphonique, suivant l’idée bien connue de Mikhaïl Bakhtine (1929). Le narrateur adolescent se voit châtié, méprisé et trahi, non seulement par son entourage, mais par des pensées qui l’assaillent ; des phrases, des dialogues réitérés, des scènes rejouées comme autant de voix dans la conscience. Certains mots sont persistants et traversent l’oeuvre de telle façon que leurs énonciations répétées rythment le récit. Dans un premier temps, ce mémoire défend l’hypothèse que la polyphonie, dans sa dimension verbale et énonciative, trouve un équivalent dans la représentation d’un corps pantomimique et hystérique. Nous verrons que c’est aussi la corporéité des personnages qui est nouée à une énonciation polyphonique. Comme si le roman prenait forme à la manière d’une écriture du corps hystérique — dans son geste et sa pantomime — mais aussi sur le plan d’une énonciation plurielle et divisée. Par ailleurs, dans un second temps, ce mémoire entend rappeler que le drame de l’hystérique est intimement lié aux drames du père, comme la psychanalyse nous l’apprend, et que les symptômes hystériques renvoient le plus souvent à la fonction paternelle, soit dans l’appréhension d’une faute secrète, soit dans l’appréhension d’une perversion du père. En revenant à l’étude de Sigmund Freud sur Dostoïevski et la mise à mort du père (1928), l’enjeu du mémoire consiste à montrer de quelle manière L’Adolescent s’inscrit symboliquement à la suite du mythe freudien, soit le mythe de la mise à mort du père, à l’image des oeuvres phares de la littérature universelle telle que Les Frères Karamazov, Hamlet et OEdipe roi. Nous verrons que le concept lacanien des Noms-du-Père permet d’interroger plus particulièrement la fonction du père dans le roman de Dostoïevski ; quand le roman met en scène une rivalité amoureuse père-fils et que le drame du fils est aussi celui du nom dont on hérite. Enfin, nous verrons que l’expression d’un amour démesuré à l’endroit du père masque le désir du narrateur de voir le père déchoir de sa fonction : meurtre symbolique, en somme, qui se présente comme une forme atténuée du meurtre du père.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : hystérie masculine, roman polyphonique, polyphonie, pantomime, nom-du-père
| Type: |
Mémoire accepté
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| Informations complémentaires: |
Fichier numérique reçu et enrichi en format PDF/A. |
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Directeur de thèse: |
Lussier, Alexis |
| Mots-clés ou Sujets: |
Fiodor Mikhaïlovitch Dostoïevski / L'adolescent / Pères dans la littérature / Hystérie dans la littérature/ Polyphonies dans la littérature |
| Unité d'appartenance: |
Faculté des arts > Département d'études littéraires |
| Déposé par: |
Service des bibliothèques
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| Date de dépôt: |
25 août 2022 09:28 |
| Dernière modification: |
25 août 2022 09:28 |
| Adresse URL : |
http://archipel.uqam.ca/id/eprint/15789 |
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