« On parle beaucoup de nous, mais on nous parle pas à nous » : l'agentivité sexuelle des personnes travailleuses du sexe s'identifiant au genre femme dans le cadre de leur travail

Plourde, Paméla (2021). « « On parle beaucoup de nous, mais on nous parle pas à nous » : l'agentivité sexuelle des personnes travailleuses du sexe s'identifiant au genre femme dans le cadre de leur travail » Mémoire. Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en sexologie.

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Résumé

L’agentivité sexuelle des personnes travailleuses du sexe (TDS) s’identifiant au genre femme, soit leur posture de sujet dans le cadre de leur travail, fait l’objet de nombreux discours polarisés. Alors que la position prohibitionniste stipule que ces dernières sont des victimes de violence sexuelle exemptes de pouvoir décisionnel, les TDS et leurs allié·es affirment que celles-ci détiennent un pouvoir d’agir dans le cadre de leur travail. Mais qu’en est-il, au niveau empirique, de l’agentivité de ces dernières dans le cadre de leur travail? Ancrée dans une approche féministe constructiviste et guidée par l’approche de la sociologie du travail, notre étude explore cette composante auprès de neuf personnes TDS s’identifiant au genre femme par le biais d’une méthodologie qualitative. Nos résultats démontrent que l’agentivité sexuelle de ces dernières est transversale; outre le fait qu’elles exercent du contrôle dans le cadre de leur travail par la mise en place de stratégies afin de protéger leur santé sexuelle et accroître leur sécurité physique, elles personnalisent l’ensemble de leur pratique afin qu’elle soit adaptée à leurs limites personnelles. En outre, leurs expériences sont plurielles et ne peuvent être comprises qu’à travers le prisme unique de la violence. Cependant, l’agentivité sexuelle des personnes TDS s’identifiant au genre femme n’est pas libre de toute influence; le contexte social et politique étant particulièrement hostile à leur endroit, elles sont limitées dans l’expression de leur agentivité en raison de la stigmatisation et la criminalisation de leurs activités. Notre étude met en lumière que ces dernières sont expertes de leurs expériences; il semble dès lors impératif de transformer et nuancer le discours dominant qui les dépeint comme étant foncièrement victimes, vision qui occulte leurs multiples réalités et besoins. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : agentivité sexuelle, travail du sexe, prostitution, travailleuses du sexe, pouvoir d’agir, féminisme

Type: Mémoire accepté
Informations complémentaires: Fichier numérique reçu et enrichi en format PDF/A.
Directeur de thèse: Corneau, Simon
Mots-clés ou Sujets: Prostitution / Agentivité sexuelle / Pouvoir d'agir / Travailleuses du sexe
Unité d'appartenance: Faculté des sciences humaines > Département de sexologie
Déposé par: Service des bibliothèques
Date de dépôt: 17 oct. 2022 13:49
Dernière modification: 17 oct. 2022 13:49
Adresse URL : http://archipel.uqam.ca/id/eprint/15961

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