Le génie génétique : la privatisation du vivant au sein du capitalisme avancé

Duhaime, Éric (2009). « Le génie génétique : la privatisation du vivant au sein du capitalisme avancé » Mémoire. Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en sociologie.

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Résumé

L'intention de ce mémoire est d'éclairer le processus de privatisation des êtres vivants qui découle des manipulations technoscientifiques visant la production d'organismes génétiquement modifiés. Premièrement, une rétrospective des développements conceptuels ayant jalonné l'histoire de la génétique permet de révéler l'origine des concepts clés par l'entremise desquels la biologie moléculaire contemporaine appréhende son objet d'étude. Deuxièmement, les thèses fondatrices de la biologie moléculaire -le déterminisme génétique et le mutationnisme évolutif -sont confrontées à une conception alternative des phénomènes d'ontogenèse et de phylogenèse inspirée de la phénoménologie afin de dévoiler les limites inhérentes à la conception génétique des êtres vivants. Finalement, en opposition à l'objectivité dont se pare la biologie moléculaire, une mise en perspective socio-historique cherche à révéler les modalités par lesquelles la génétique a participé et participe encore aujourd'hui aux enjeux sociaux et économiques qui ont accompagné ses développements. Les premières théories qui allaient mener à la biologie moléculaire contemporaine sont ainsi rapportées à leur contexte d'émergence, c'est-à-dire à l'âge d'or du capitalisme agraire caractéristique de la campagne anglaise de la fin du XVIIIe siècle, afin de révéler le rapport de ces dernières aux préoccupations qui animaient les cultivateurs de cette époque, notamment en ce qui a trait à l'élevage sélectif. De même, la biologie moléculaire contemporaine est rapportée à la dynamique inhérente au capitalisme avancé mis en place aux États-Unis depuis le début du XXe siècle afin de révéler les modalités par lesquelles elle participe à la présente appropriation des organismes vivants modifiés par le génie génétique. En procédant de manière synthétique, ce mémoire soutient que l'appropriation contemporaine des êtres vivants s'opère au carrefour d'une redéfinition radicale des rapports sociaux à la nature et d'une redéfinition toute aussi radicale des rapports sociaux d'appropriation. Le procès d'appropriation des êtres vivants par le biais du génie génétique est expliqué à partir de la convergence des modalités technoscientifiques d'appréhension du monde naturel et des modalités contemporaines d'appropriation des biens produits socialement désormais organisées autour de la propriété intellectuelle. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Vivant, Génétique, Génie génétique, Organismes génétiquement modifiés, Propriété intellectuelle, Capitalisme agraire, Capitalisme avancé.

Type: Mémoire accepté
Informations complémentaires: Le mémoire a été numérisé tel que transmis par l'auteur.
Directeur de thèse: Pineault, Éric
Mots-clés ou Sujets: Biologie moléculaire, Capitalisme, Génie génétique, Marchandisation, Organisme génétiquement modifié, Organisme vivant, Privatisation, Propriété intellectuelle
Unité d'appartenance: Faculté des sciences humaines > Département de sociologie
Déposé par: RB Service des bibliothèques
Date de dépôt: 30 oct. 2009 15:30
Dernière modification: 01 nov. 2014 02:11
Adresse URL : http://archipel.uqam.ca/id/eprint/2386

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