La notion d'autorité dans la théorie sociale de Friedrich von Hayek

Otis, Sébastien (2009). « La notion d'autorité dans la théorie sociale de Friedrich von Hayek » Mémoire. Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en science politique.

Fichier(s) associé(s) à ce document :
[img]
Prévisualisation
PDF
Télécharger (2MB)

Résumé

Ce mémoire a pour objectif d'approfondir la théorie hayékienne du lien social en y explorant la notion d'autorité de la tradition. En recourant à une approche «institutionnaliste-individualiste», nous proposons une interprétation de l'idée, développée par Friedrich Hayek, d'un ordre social spontané. Nous partons du principe qu'un examen de l'ontologie sociale est un incontournable en vue d'appréhender la construction théorique ainsi le projet politique de notre auteur. En ce sens, nous estimons qu'avant même de penser sa théorie évolutionniste, Hayek dresse un portrait de l'individu et de la «société» à partir d'une certaine représentation du bien et du mal. En nous intéressant à la conception hayékienne de la tradition, et plus particulièrement à la «place» et au rôle des institutions qui en sont le véhicule, nous sommes à même de percevoir ce qui fonde cette dichotomie. Hayek reconnaît dans la tradition les traces d'un fonctionnalisme du même ordre que celui animant l'évolution de l'esprit. L'idée d'une évolution corrélative de l'esprit et de la société est ce qui lui permet de reconnaître une certaine direction à l'évolution historique. La tradition est chez Hayek fondamentale parce qu'elle intervient comme le «témoin» de cette évolution; elle est ce cumul d'une certaine forme de connaissance dont les principes abstraits et les règles générales sont ceux du libéralisme. Produit du processus de sélection culturelle où les «bonnes pratiques» sont sélectionnées pour ensuite venir se greffer à elle, la tradition est l'étalon à partir duquel Hayek devient juge de ce qui caractérise une bonne société. Hayek est un penseur du lien social. Il s'intéresse aux conditions liées à la préservation de la «société», c'est-à-dire, à la correspondance entre les deux niveaux de règles que sont l'ordre spontané (abstrait et général) et l'ordre explicite (législatif). Dans ce cadre, nous dirons que les caractères autostimulant, autorégulant et autoperpéruant de la société semblent manifester leurs limites face à l'argument, avancé par Hayek, voulant que l'ordre social soit la condition et le résultat d'une reconnaissance interindividuelle des vertus de la tradition. Dans cette perspective, l'opinion publique jouerait un rôle central en devenant elle-même une condition du fonctionnement de l'ordre social spontané. Pour notre auteur, la pérennité du social passe par la capacité qu'a la société de réaliser la correspondance entre l'ordre spontanément généré et sa transposition en une législation. C'est en reconnaissant l'autorité de la tradition, à travers un processus où il y a imitation, éducation et innovation, que les «bonnes pratiques» peuvent se transmettre et perdurer. L'autorité de la tradition, c'est la reconnaissance implicite et explicite de la tradition comme vecteur d'adaptation au changement. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Hayek, Lien social, Ordre social, Ordre spontané, Autorité, Tradition.

Type: Mémoire accepté
Informations complémentaires: Le mémoire a été numérisé tel que transmis par l'auteur.
Directeur de thèse: Prévost, Jean-Guy
Mots-clés ou Sujets: Hayek Friedrich A. von (Friedrich August) 1899-1992, Autorité, Lien social, Ordre social, Philosophie sociale, Tradition
Unité d'appartenance: Faculté de science politique et de droit > Département de science politique
Déposé par: RB Service des bibliothèques
Date de dépôt: 02 févr. 2010 19:08
Dernière modification: 01 nov. 2014 02:12
Adresse URL : http://archipel.uqam.ca/id/eprint/2542

Statistiques

Voir les statistiques sur cinq ans...