Les représentations de la forêt en Grèce ancienne : usages et imaginaires de l'espace boisé dans la littérature épique

Noëll, Nicolas (2006). « Les représentations de la forêt en Grèce ancienne : usages et imaginaires de l'espace boisé dans la littérature épique » Mémoire. Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en histoire.

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Résumé

La forêt a joué un rôle important pour la civilisation occidentale. Jusqu'à la Révolution Industrielle elle fut un réservoir d'énergie avec son bois indispensable tant aux constructions qu'à l'artisanat. Mais la forêt a aussi fasciné ou horrifié l'imaginaire de l'Occident. Des forêts enchantées et nourricières aux forêts maléfiques, elle n'a jamais cessé d'être un lieu travaillant l'imagination. En Grèce ancienne, alors qu'elle fait partie des marges de la cité, elle semble à l'écart de ce qui a donné à l'Hellénisme ses lettres de noblesse, à savoir la cité urbanisée. Mais la forêt est ambiguë. Si elle abrite les monstres et les animaux sauvages, elle abrite aussi le divin, et certains bois sont sacrés. Elle offre généreusement aux hommes du bois, des fruits et du gibier, nous rappelant l'Âge d'or d'où le travail est exclu. Ainsi, dans ce mémoire nous avons cherché ce que l'on peut connaître de la forêt en Grèce ancienne à partir d'Homère et d'Hésiode, pour dégager les diverses représentations de ce lieu. À partir d'une recherche de vocabulaire sur les mots de la forêt, et en traitant ces données aux niveaux mythologique, religieux, économique et anthropologique, nous avons pu mettre en évidence cinq représentations de la forêt dans la littérature épique: la forêt maternelle des commencements, la forêt complice, la forêt comme image de l'autre monde, la forêt hostile et la forêt-passage. Finalement, deux lignes de pensée semblent opérer dans ces représentations. L'une centrée sur la religion vitaliste pré-olympienne où l'homme est partie intégrante de la nature, l'autre toute entière dépendante de la conception olympienne du monde où l'homme est dans la société culturelle, se distinguant des dieux et des animaux. La forêt est un espace grâce auquel nous accédons à la « pensée sauvage » de la Grèce, mais elle est aussi un lieu naturel qui permet aux sociétés de s'affirmer, en s'y opposant, comme lieux uniques de la civilisation. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Forêt, Bois, Civilisation grecque, Mythologie grecque.

Type: Mémoire accepté
Informations complémentaires: Le mémoire a été numérisé tel que transmis par l'auteur.
Directeur de thèse: Auberger, Janick
Mots-clés ou Sujets: Civilisation grecque, Forêt, Mythologie grecque, Grèce antique
Unité d'appartenance: Faculté des sciences humaines > Département d'histoire
Déposé par: RB Service des bibliothèques
Date de dépôt: 07 juin 2010 19:40
Dernière modification: 25 sept. 2018 13:48
Adresse URL : http://archipel.uqam.ca/id/eprint/3029

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