Une approche communicationnelle de la problématique des appareils électroniques de jeu dans la région montréalaise

Biron, Jean-François (2006). « Une approche communicationnelle de la problématique des appareils électroniques de jeu dans la région montréalaise » Mémoire. Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en communication.

Fichier(s) associé(s) à ce document :
[img]
Prévisualisation
PDF
Télécharger (2MB)

Résumé

Environ 90% des demandes d'aide reçues au Québec par les organismes intervenant auprès de joueurs en difficulté sont reliées aux appareils électroniques de jeu (AÉJ). Ceux-ci sont significativement plus associés au jeu pathologique que les autres types de jeux de hasard et d'argent (JHA). Toutefois, parce que le phénomène des AÉJ est assez récent et que l'étude des individus s'y adonnant pose de nombreux problèmes méthodologiques et éthiques, on manque de données précises sur les dimensions psychosociales permettant une meilleure compréhension du phénomène des AÉJ dans le contexte québécois. Plusieurs praticiens et chercheurs soulèvent également les questions de la faible interactivité sociale associée à ces jeux et du rôle que pourrait jouer le réseau social des joueurs. Suite à l'investigation d'enjeux relatifs aux dynamiques communicationnelles, nous avons cherché à identifier les caractéristiques des interactions sociales et des réseaux personnels des joueurs s'adonnant à différents types de jeux de hasard et d'argent. Pour ce faire, nous avons procédé à 240 observations de joueurs et joueuses en action et à 90 entrevues de joueurs assidus. Nos résultats montrent que les niveaux d'interactivité sociale et d'attention à l'environnement sont jusqu'à 11 fois supérieurs pour le bingo et les jeux de cartes sur table du casino, lesquels sont beaucoup moins fortement associés aux demandes d'aide, et que de nombreux joueurs d'AÉJ n'ont aucune interaction ni même de distraction pendant des périodes de jeu prolongées. Par ailleurs, les réseaux personnels des joueurs assidus d'AÉJ sont très restreints (11,2 liens en moyenne) et serrés. Ces mêmes joueurs reçoivent peu de soutien social de leur réseau. En comparaison, les joueurs faisant l'objet d'un suivi thérapeutique ont aussi un réseau petit en nombre (13 liens en moyenne), mais celui-ci est moins serré et offre plus de soutien social. De son côté, le réseau social des joueurs assidus de bingo est environ deux fois plus gros (25,8 liens en moyenne), plus lâche et contient de nombreux liens d'activité. En conclusion, le joueur assidu d'AÉJ n'est pas un individu isolé, mais plutôt un individu enfermé dans un petit réseau de relations serrées. Il semble donc vivre dans un espace social coupé du monde tant lorsqu'il joue que lorsqu'il se trouve dans son réseau personnel. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : soutien social, réseau social, jeux de hasard et d'argent, interaction, jeu pathologique.

Type: Mémoire accepté
Informations complémentaires: Le mémoire a été numérisé tel que transmis par l'auteur
Directeur de thèse: Mongeau, Pierre
Mots-clés ou Sujets: Jeu de hasard, Appareil électronique, Joueur compulsif, Réseau social, Aspect psychosocial, Québec (Province)
Unité d'appartenance: Faculté de communication
Déposé par: Service des bibliothèques
Date de dépôt: 04 nov. 2010 15:08
Dernière modification: 10 déc. 2018 10:57
Adresse URL : http://archipel.uqam.ca/id/eprint/3465

Statistiques

Voir les statistiques sur cinq ans...