La dialectique du signe et de la matière depuis les années 1950 en architecture

Semaan, Christian (2010). « La dialectique du signe et de la matière depuis les années 1950 en architecture » Mémoire. Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en études des arts.

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Résumé

En observant le contexte architectural actuel, on note que les architectes s'intéressent davantage à faire valoir l'apparence de la surface de l'enveloppe extérieure de leurs bâtiments. Ce déplacement nous interpelle sur les raisons derrière ce type de changement au niveau conceptuel en architecture. L'examen de deux ouvrages récents nous révèle l'existence d'une tension entre l'aspect significatif et l'aspect matériel, ou pour le dire autrement, entre le signe et la matière. Notre objectif sera de faire l’histoire de cette dialectique afin de mieux saisir la nature de ce déplacement et comment cette opposition a pu déplacer la conception vers la surface et vers l'enveloppe extérieure. Notre étude montre que l'hypothèse de base de la dialectique du signe et de la matière se divise en trois parties. La première expose la dialectique existante, dans les années 1950 en Angleterre, du formalisme de Colin Rowe et Robert Slutzky et d'autre part, de l'image des matériaux trouvés comme tels des brutalistes promus par Reyner Banham. En deuxième partie, cette dialectique se développe aux États-Unis à partir des armées 1960 pour prendre une autre forme d'opposition entre le modèle sémiologique de Robert Venturi et de Denise Scott Brown et en contre partie le projet tectonique de Frampton basé sur son interprétation matériel et significatif de la construction. L'opposition actuelle entre les descriptions phénoménologiques de la surface et l'ambition d'une politicisation significative de l'enveloppe constitue le troisième moment de la dialectique du signe et de la matière. Avec chaque position, cette dialectique est reformulée par les modèles théoriques de chaque discours. Ainsi, l'introduction de la sémiologie a déplacé l'ambigüité perceptuelle par une ambigüité plus sémantique. Par la suite, les considérations phénoménologiques apportées à la matière ont introduit des notions sensorielles. La nouvelle opposition illustre une apparente incompatibilité de modèles et de sensibilités qui appelle une réconciliation dont 1'horizon n'est pas encore perceptible. Le développement de la dialectique du signe et de la matière à partir des années 1950 est donc l'explication que nous proposons au déplacement conceptuel du débat sur l'apparence et plus particulièrement au niveau de la surface et de l'enveloppe. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : façade, surface, enveloppe, théorie, conception, dialectique, opposition, matière, signe, construction, représentation, Colin Rowe, Robert Slutzky, Kenneth Frampton, Reyner Banham, Robert Venturi, Denise Scott Brown, David Leatherbarrow, Alejandro Zaera Polo.

Type: Mémoire accepté
Informations complémentaires: Le mémoire a été numérisé tel que transmis par l'auteur
Mots-clés ou Sujets: Banham Reyner, Frampton Kenneth 1930-, Leatherbarrow David, Rowe Colin, Scott Brown Denise 1931-, Slutzky Robert, Venturi Robert 1925-, Architecture, Brutalisme (Architecture), Dialectique, Façade (Architecture)
Unité d'appartenance: Faculté des arts > Département d'histoire de l'art
Déposé par: Service des bibliothèques
Date de dépôt: 07 juill. 2011 14:46
Dernière modification: 01 nov. 2014 02:18
Adresse URL : http://archipel.uqam.ca/id/eprint/3938

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