Effet d'un entraînement en résistance sur le profil métabolique des femmes post-ménopausées obèses à risque ou métaboliquement saines (MHO)

Filion, Marie-Eve (2012). « Effet d'un entraînement en résistance sur le profil métabolique des femmes post-ménopausées obèses à risque ou métaboliquement saines (MHO) » Mémoire. Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en kinanthropologie.

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Résumé

Introduction : L'obésité est devenue une problématique prédominante dans notre société actuelle. Effectivement, en 2005, l'organisation mondiale de la santé estimait à plus de 400 millions le nombre d'individus obèses et elle estime qu'en 2015, 700 millions d'individus seront obèses. De plus, durant le processus du vieillissement et plus spécifiquement lors de la ménopause, on assiste à une modification de la composition corporelle (gain de masse grasse et perte de masse musculaire). Récemment, un sous-type d'obèse sain (MHO: Metabolically Healthy but Obese) a été mis en évidence dans la littérature. Contrairement aux obèses à risque, les MHO présentent des composantes métaboliques saines (e.g. profil insulinémique, lipidique et inflammatoire) malgré la présence excessive de masse grasse. Les interventions visant la perte de masse grasse semblent avoir des effets différents chez ces deux sous-types d'obèses. Effectivement, une diminution de la sensibilité à l'insuline a été observée chez les obèses MHO suite à une restriction calorique de 6 mois contrairement à l'amélioration observée chez les obèses à risque. Ainsi, il est primordial d'identifier une intervention qui permettra une amélioration de la composition corporelle chez les obèses MHO tout en conservant leur profil métabolique favorable. Il a été montré que l'entraînement en résistance permettait d'améliorer la composition corporelle, le contrôle de la glycémie, la masse grasse abdominale et la tension artérielle. Objectif : Ainsi, l'objectif de cette étude était de : 1) Comparer l'effet d'un entraînement en résistance de 16 semaines sur la masse grasse chez des femmes post-ménopausées obèses à risque et MHO. 2) Vérifier et comparer si ce type d'intervention à un effet sur les composantes du profil métabolique (tour de taille, glycémie, tension artérielle, triglycérides, HDL) chez des femmes post-ménopausées obèses à risque et MHO. Méthodes : Trente-six femmes post-ménopausées, obèses, sédentaires ont été recrutées. Les MHO ont été identifiés selon les critères du syndrome métabolique définis par la Fédération International de Diabète (circonférence de taille > 88 cm et 2 des 4 facteurs suivants : triglycérides > 1,7 mmol/L; HDL < 1,3 mmol/L; tension artérielle systolique > 130 mmHg ou diastolique > 85 mmHg ; glycémie à jeun > 5,6 mmol/L). À partir de cette méthode, les participantes ayant le syndrome métabolique ont été classées dans la catégorie des obèses à risque, les autres ont été classées dans la catégorie des obèses MHO. Le profil métabolique (tension artérielle, glycémie à jeun, insuline à jeun, triglycérides et cholestérol total), la composition corporelle (tour de taille, masse grasse et masse maigre) et la force musculaire (test de 1 répétition maximale (RM) au développé des jambes et développé des bras) ont été mesurés avant et après intervention. Les participantes ont suivi un programme d'entraînement en résistance supervisé d'une durée de 16 semaines (1h/3x/semaine). Résultats : Suite à l'intervention, une diminution significative de la masse grasse totale (%) ainsi qu'une augmentation significative de la masse maigre totale (kg), du 1RM au développé des jambes et du 1RM au développé des bras ont été observées chez les deux groupes. Finalement, aucune différence significative n'a été observée pour les composantes métaboliques. Conclusion : Un entraînement en résistance d'une durée de quatre mois entraine une diminution de la masse grasse totale (%), une augmentation de la masse musculaire totale (kg) et une augmentation de la force sans avoir d'effets sur les composantes métaboliques (tension artérielle, glucose à jeun, insuline à jeun, ApoB, triglycérides, cholestérol total, HDL-cholestérol, LDL-cholestérol et CRP) autant chez les femmes post-ménopausées obèses à risque que chez celles MHO. Ainsi, l'entraînement en résistance est donc à recommander chez la femme post-ménopausée obèse à risque et MHO. ______________________________________________________________________________

Type: Mémoire accepté
Informations complémentaires: Le mémoire a été numérisé tel que transmis par l'auteur
Directeur de thèse: Karelis, Antony
Mots-clés ou Sujets: Endurance physique, Femme, Métabolisme, Obèse métaboliquement normal, Obésité, Postménopause
Unité d'appartenance: Faculté des sciences > Département des sciences de l'activité physique
Déposé par: Service des bibliothèques
Date de dépôt: 04 juill. 2013 15:19
Dernière modification: 01 nov. 2014 02:25
Adresse URL : http://archipel.uqam.ca/id/eprint/5325

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