Le recours à la stéréoscopie : enjeux, potentialités, limites

Rondeau, Louis-Philippe (2013). « Le recours à la stéréoscopie : enjeux, potentialités, limites » Mémoire. Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en communication.

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Résumé

La stéréoscopie numérique est une des avenues que suit le cinéma narratif de fiction, de manière importante, depuis le tournant du 21e siècle. L'association de procédés stéréoscopiques au cinéma n'est toutefois pas sans précédent, l'industrie cinématographique ayant plusieurs fois expérimenté le dispositif stéréoscopique, même si avec un succès généralement mitigé. La réémergence actuelle apparaît dictée par des impératifs économiques plus qu'artistiques. De par les nombreuses contraintes imposées par le dispositif, l'avènement du cinéma 3D au niveau de la production cinématographique pose des difficultés aux artisans puisqu'il interdit plusieurs techniques répandues au cinéma monoscopique traditionnel, ce qui se traduit par une résistance au niveau des créateurs confrontés à ce médium. Le spectateur y gagne le « relief », mais au prix d'une expérience plus contraignante. La question principale de cette recherche est donc la suivante : considérant les contraintes accablantes qu'elle impose aux créateurs, le recours à la stéréoscopie a-t-il le potentiel d'enrichir l'expérience cinématographique du spectateur? Notre hypothèse se divise en deux points de vue : au niveau des créateurs, les progrès technologiques vont combler les lacunes d'un dispositif de tournage encore expérimental, et vont évoluer vers des techniques et un langage cinématographique adapté aux spécificités du cinéma 3D (nous dressons d'ailleurs des parallèles avec l'avènement d'autres technologies au cinéma). Du point de vue du spectateur, nous avançons que la stéréoscopie offre le potentiel d'aller au-delà d'un simple gain en relief. À travers l'impression de volume, le sentiment de présence, de mobilité et de partage d'un espace diégétique, le spectateur se voit engagé dans une expérience hyper-réelle qui n'est pas sans rappeler dans notre lecture l'idéal théorique du cinéma total d'André Bazin. L'excès de fidélité perceptuelle du dispositif peut toutefois engendrer une sorte de malaise que les auteurs anglophones nomment l'uncanny (à l'exemple du cinéma stéréoscopique à cadence élevée). Le médium pourrait toutefois connaître une adoption plus généralisée grâce aux expérimentations effectuées en imagerie de synthèse et à travers les essais hors des genres stéréoscopiques convenus par des cinéastes d'avant-garde, ce qui pourrait aboutir en une esthétique durable de la stéréoscopie. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : stéréoscopie, numérique, uncanny valley, cinéma total, hyperréalisme.

Type: Mémoire accepté
Informations complémentaires: Le mémoire a été numérisé tel que transmis par l'auteur
Directeur de thèse: Paci, Viva
Mots-clés ou Sujets: Cinéma, Film en 3D, Vision stéréoscopique, Impact, Réalisateur de cinéma, Spectateur
Unité d'appartenance: Faculté de communication
Déposé par: Service des bibliothèques
Date de dépôt: 18 août 2014 20:59
Dernière modification: 01 nov. 2014 02:28
Adresse URL : http://archipel.uqam.ca/id/eprint/6032

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