Abstraction of rules and the learning of exceptions in fourteen-month-old infants

Koulaguina, Elena (2014). « Abstraction of rules and the learning of exceptions in fourteen-month-old infants » Thèse. Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Doctorat en psychologie.

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Résumé

Cette thèse examine la généralisation des règles et l'apprentissage d'exceptions chez des jeunes enfants. Premièrement, notre travail cherche à expliquer comment les jeunes enfants arrivent à apprendre des règles abstraites à partir d'exemples concrets et comment ils généralisent les règles à de nouveaux cas. Deuxièmement, nous tenterons de mieux comprendre la façon dont les enfants traitent des cas ne conformant pas à une règle : sont-ils enclins à faire une sur-généralisation de la règle et de l'appliquer à des cas auxquels elle ne s'applique pas, ou apprennent-ils chaque cas comme si celui-ci constituait une exception? Nous adressons également la question du type de généralisation faite par les enfants lorsque deux règles sont possibles à partir des mêmes stimuli. En particulier, notre objectif est de comprendre le rôle des fréquences de types et d'occurrence dans ces processus d'apprentissage. Une recherche antérieure a montré que les jeunes enfants sont capables de généraliser une règle abstraite à de nouveaux cas, malgré la présence d'items qui violent ladite règle dans les stimuli qui leur sont présentés (Gómez et LaKusta, 2004). Les généralisations ont échoué cependant quand la quantité de bruit (c'est-à-dire, les stimuli ne conformant à la règle) fut augmentée par fréquence de type et par fréquence totale. Aucune recherche n'avait encore testé le rôle de la fréquence de type dans la généralisation chez les jeunes enfants. Nous avons émis une hypothèse voulant qu'une prépondérance par fréquence de type de cas conformant à la règle, relativement aux cas de bruit n'y conformant pas, permettrait la généralisation des règles abstraites. Une étude par Gerken (2006) a examiné la généralisation chez des enfants lorsque deux règles abstraites étaient identifiables à partir des mêmes stimuli. La recherche démontra qu'en présence d'un tel dilemme les enfants choisissaient d'interpréter les stimuli selon la règle la plus conservatrice. Continuant dans la lignée établie par Gerken (2006), ce travail tente d'identifier quelle généralisation est choisie par les enfants quand les stimuli d'apprentissage contiennent des cas de bruit. Nous avons émis l'hypothèse que les enfants procéderaient une généralisation conservatrice, de façon similaire à Gerken (2006). D'autres études avec des enfants et des adultes ont démontré l'impact de la fréquence d'occurrence pour l'ancrage des verbes dans les structures de grammaire (Brooks et al., 1999; Theakston, 2004; Ambridge et al., 2007; Wonnacott, Newport et Tanenhaus, 2008). Ceux-ci mirent en évidence qu'enfants et adultes faisaient plus d'erreurs de sur-généralisation avec des verbes de basse fréquence (Brooks et al., 1999; Theakston, 2004; Ambridge et al., 2007). Nous avons émis l'hypothèse qu'une haute fréquence d'occurrence des cas de bruits mènerait à l'apprentissage d'exceptions, tandis que leur basse fréquence d'occurrence mènerait à la sur-généralisation. Dans le but d'examiner la généralisation et l'apprentissage des exceptions chez des enfants, nous avons construit deux règles artificielles de mouvement de l'ordre de mots (ABC-BAC et ABC-ACB), utilisant la langue russe, car celle-ci était entièrement étrangère à nos participants (des enfants âgés de 11 et de 14 mois). Certaines expériences incluaient aussi quelques cas de bruit. Les phrases avec du bruit étaient d'un type qui n'était pas sujet à aucun mouvement dans l'ordre des mots (ABC). Pendant l'entraînement, les enfants écoutaient un nombre de phrases qui conformaient à l'une des règles. Dans certaines expériences, les phrases qui suivaient la règle étaient mélangées avec des phrases présentant le bruit. Après l'entraînement, les enfants furent testés selon une procédure de fixation centrale du regard. Pendant le test, les enfants écoutaient deux types d'essais : les phrases qui conformaient à la règle qu'ils avaient rencontrée lors de l'entraînement et les phrases qui conformaient à la règle pour laquelle ils n'étaient pas entraînés. Nous mesurions ici le temps de fixation de leur regard pendant l'écoute de ces deux types d'essais du test. Dans la phase de test des expériences sur la généralisation, les règles étaient appliquées à des nouvelles phrases que les enfants n'avaient jamais entendues auparavant. Dans la phase de test des expériences sur l'apprentissage d'exceptions, les règles étaient appliquées aux phrases de bruit qui n'étaient pas sujets à un mouvement dans l'ordre des mots pendant la phase d'entraînement. À travers une série d'expériences, nous avons manipulé la fréquence de type et la fréquence d'occurrence des phrases qui présentaient la règle et le bruit dans l'entraînement. Nous avons aussi manipulé la régularité des marqueurs morphologiques dans l'entraînement et dans le test. Les résultats ont démontré que les fréquences de type et d'occurrence ont eu un impact sur la généralisation et l'apprentissage des exceptions chez des jeunes enfants. Quand la fréquence de type des cas respectant la règle fut proportionnellement haute dans l'entraînement, la généralisation de la règle à des nouveaux cas a eu lieu. La généralisation n'a pas eu lieu quand les cas de règle et les cas de bruit étaient égaux en terme de fréquence de type lors de l'entraînement. Nous avons trouvé par ailleurs que des enfants font une généralisation plus conservatrice lorsqu'est introduite dans les stimuli une ambiguïté permettant deux niveaux de généralisations, un niveau plus large (plus abstrait) et un niveau plus étroit. Nos résultats démontrent également que la fréquence d'occurrence des cas de bruit peut affecter la sur-généralisation et l'apprentissage des exceptions. Une basse fréquence d'occurrence de cas de bruit a mené à la sur-généralisation d'une règle abstraite, tandis que la haute fréquence d'occurrence de bruit a mené à l'apprentissage d'exceptions (c'est-à-dire, une résistance à la sur-généralisation). ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : généralisation des règles, apprentissage d'exceptions, enfants, fréquence de type, fréquence d'occurrence

Type: Thèse ou essai doctoral accepté
Informations complémentaires: La thèse a été numérisée telle que transmise par l'auteur
Directeur de thèse: Shi, Rushen
Mots-clés ou Sujets: Apprentissage, Fréquence (Psychologie), Nourrisson, Psychologie expérimentale, Généralisation des règles
Unité d'appartenance: Faculté des sciences humaines > Département de psychologie
Déposé par: Service des bibliothèques
Date de dépôt: 09 sept. 2014 15:04
Dernière modification: 01 nov. 2014 02:28
Adresse URL : http://archipel.uqam.ca/id/eprint/6158

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