La cohabitation dans un projet de mixité résidentielle à Montréal

Laliberté-Auger, Gabrièle (2014). « La cohabitation dans un projet de mixité résidentielle à Montréal » Mémoire. Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en études urbaines.

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Résumé

La mixité sociale est aujourd'hui un enjeu incontournable dans la planification du développement urbain. Tant en Europe qu'en Amérique du Nord, plusieurs grandes villes ont adopté des mesures visant à favoriser le développement de quartiers résidentiels mixtes où cohabitent désormais différents groupes socio-économiques. Depuis 2005, la Ville de Montréal a adopté une Stratégie d'inclusion de logements abordables dans les nouveaux projets résidentiels qui a donné lieu à plusieurs projets de mixité résidentielle. Au-delà des objectifs de la Ville de Montréal en matière de diversification résidentielle, l'objectif de ce mémoire est d'évaluer dans quelle mesure la mixité sociale est susceptible de favoriser une cohésion sociale au sein des projets issus de la Stratégie d'inclusion. La dernière étude portant sur les résultats, en termes qualitatifs, d'un projet de mixité à Montréal remonte aux années 1990 et s'attardait surtout au rôle des espaces publics dans la cohabitation (Dansereau, Éveillard et Germain, 1996). L'objectif de ce mémoire est donc de combler ce manque en présentant les résultats obtenus suite à la réalisation d'une quinzaine d'entrevues auprès de propriétaires et de locataires d'un projet de mixité qui regroupe des unités d'habitation en copropriété et du logement locatif abordable dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve, à Montréal. Dans l'ensemble, les résidents du projet de La Confiserie entretiennent des relations faibles et distantes avec leurs voisins. Le constat est d'autant plus marqué lorsqu'il s'agit des relations entre des locataires et des propriétaires. En effet, les interactions entre ces deux groupes sont très rares, voire inexistantes. Quelques facteurs comme le manque d'espaces et d'occasions propices à l'échange et à la rencontre et le fait que le projet soit relativement récent (quatre ans) pourraient expliquer en partie ces résultats. De plus, plusieurs résidents ressentent une forme de ségrégation entre les immeubles de condos et les logements locatifs abordables. Le projet de La Confiserie n'aurait pas non plus contribué au développement d'une identité collective ou d'un véritable sentiment d'appartenance à l'ensemble ou au quartier. Comme plusieurs auteurs l'ont démontré, nous constatons ici que le rapprochement spatial de groupes socio-économiquement différents ne garantit en aucun cas un rapprochement social de ces groupes. Cependant, il est important de souligner que, dans le cas de La Confiserie, la mixité imposée ne semble pas avoir mené à l'accentuation de la différence sociale ou à l'exacerbation des tensions entre les deux groupes. On assisterait à une cohabitation passive, caractérisée plutôt par l'indifférence que le conflit. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : mixité sociale, cohésion sociale, cohabitation, relations de voisinage, sentiment d'appartenance, Hochelaga-Maisonneuve, Montréal

Type: Mémoire accepté
Informations complémentaires: Le mémoire a été numérisé tel que transmis par l'auteur.
Directeur de thèse: Morin, Richard
Mots-clés ou Sujets: Cohésion sociale, Mixité sociale, Relation de voisinage, Sentiment d'appartenance, Hochelaga-Maisonneuve (Montréal Québec), Montréal (Québec)
Unité d'appartenance: École des sciences de la gestion > Département d'études urbaines et touristiques
Déposé par: Service des bibliothèques
Date de dépôt: 05 mars 2015 15:44
Dernière modification: 05 mars 2015 15:44
Adresse URL : http://archipel.uqam.ca/id/eprint/6690

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