Individus avec un état de stress post-traumatique et leurs proches significatifs : liens entre les symptômes et les comportements de soutien selon le genre et le statut relationnel

Crevier, Myra Gravel (2014). « Individus avec un état de stress post-traumatique et leurs proches significatifs : liens entre les symptômes et les comportements de soutien selon le genre et le statut relationnel » Thèse. Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Doctorat en psychologie.

Fichier(s) associé(s) à ce document :
[img]
Prévisualisation
PDF
Télécharger (35MB)

Résumé

Les individus ayant développé un état de stress post-traumatique (ÉSPT), à la suite d'un évènement traumatique (ÉT), tentent généralement de surmonter leurs difficultés en sollicitant du soutien auprès de leur entourage. Les études montrent que plus les individus avec un ÉSPT reçoivent du soutien, moins leurs symptômes sont sévères. Par contre, les proches peuvent réagir de diverses manières quant aux demandes de soutien en raison, entre autres, de leur manque de connaissances par rapport aux difficultés des individus avec un ÉSPT. De surcroît, les proches peuvent parfois rapporter de la détresse et voire même développer eux-mêmes des symptômes. Dès lors, leurs comportements de soutien peuvent s'avérer moins appropriés. Peu d'études se sont intéressées aux variables pouvant avoir un effet modérateur quant aux associations négatives observées entre l'intensité des symptômes et la qualité du soutien social. À cet effet, le genre pourrait représenter une variable modératrice, puisque les hommes et les femmes sollicitent, offrent et bénéficient différemment du soutien. Le statut relationnel pourrait représenter une autre variable modératrice puisque le degré d'implication quotidien varie si le proche est un ami, un membre de la famille ou un conjoint. D'ailleurs, aucune étude précédente n'a examiné les liens entre la sévérité des difficultés des individus avec un ÉSPT (c.-à-d., les symptômes et l'altération du fonctionnement) et la détresse des proches (c.-à-d., les symptômes anxieux et dépressifs). Enfin, peu d'études ont utilisé une mesure d'observation afin d'examiner les comportements de soutien. Conséquemment, la présente thèse visait à étudier les liens entre la sévérité des symptômes et la qualité des divers comportements de soutien selon la perspective des individus avec un ÉSPT et des proches significatifs. Des associations négatives étaient attendues. Cette recherche s'intéressait également à tester l'effet modérateur du genre et du statut relationnel dans ces associations. Des effets modérateurs significatifs étaient prédits, soient de plus fortes relations négatives chez les femmes par rapport aux hommes et chez les conjoints par rapport aux amis et la famille. Au total, 68 individus avec un ÉSPT et leurs proches significatifs ont participé à l'étude. Ceux-ci ont complété des entrevues cliniques, des questionnaires et une tâche d'observation filmée. À cet effet, la dyade a été invitée à discuter pendant 15 minutes des difficultés liées à l'ÉSPT. Leurs comportements de soutien respectifs ont ensuite été analysés selon une grille de codification validée. Les résultats révèlent que pour les individus avec un ÉSPT, les associations négatives trouvées entre l'intensité des symptômes d'ÉSPT et dépressifs et certains de leurs comportements de soutien s'avèrent plus fortes chez les femmes que pour les hommes. Quant aux proches significatifs, la sévérité des difficultés des individus avec un ÉSPT n'est pas associée à l'intensité de leurs symptômes anxieux et dépressifs. Cependant, certaines relations négatives émergent entre la sévérité de leurs symptômes anxieux et dépressifs et la qualité de leur soutien. De plus, le genre et le statut relationnel s'avèrent des variables modératrices dans certaines de ces associations. Les liens observés s'avèrent plus forts pour les hommes que pour les femmes, et plus marqués pour les conjoints que pour les amis et la famille. Or, il se pourrait que les rôles de genre influencent les liens entre les symptômes et le soutien social. À cet effet, il apparaît que les femmes avec un ÉSPT et des symptômes dépressifs communiquent et offrent du soutien moins adéquatement que les hommes, avec un ÉSPT, possiblement en raison de la présence plus marquée et néfaste de ruminations. Par contre, les hommes dans une position d'aidants semblent communiquer et offrir du soutien de manière moins appropriée que les femmes aidantes, et ce, lorsqu'ils présentent eux-mêmes des symptômes anxieux et dépressifs. Il semble également ardu pour les conjoints de conserver une distance émotionnelle optimale, comparativement aux amis et la famille, par rapport aux difficultés des individus avec un ÉSPT lorsqu'ils sont eux-mêmes fragilisés par des symptômes anxieux et dépressifs. Sur le plan clinique, il semble adapté de favoriser la gestion des symptômes et la sollicitation du soutien chez les femmes avec un ÉSPT et des symptômes dépressifs concomitants. Qui plus est, il semble pertinent d'encourager la gestion des symptômes et l'adoption de comportements de soutien adéquats chez les proches, et plus spécifiquement chez les hommes et les conjoints aidants. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : état de stress post-traumatique, soutien social, genre, proches, observation

Type: Thèse ou essai doctoral accepté
Informations complémentaires: La thèse a été numérisée telle que transmise par l'auteur.
Directeur de thèse: Marchand, André
Mots-clés ou Sujets: État de stress post-traumatique, Différences entre sexes (Psychologie), Aidants naturels, Accompagnement (Psychologie), Réseaux sociaux
Unité d'appartenance: Faculté des sciences humaines > Département de psychologie
Déposé par: Service des bibliothèques
Date de dépôt: 19 juin 2015 19:21
Dernière modification: 19 juin 2015 19:21
Adresse URL : http://archipel.uqam.ca/id/eprint/7057

Statistiques

Voir les statistiques sur cinq ans...