Les souverainistes et l'étapisme : un changement de paradigme (1968-1980)

Savard-Tremblay, Simon-Pierre (2014). « Les souverainistes et l'étapisme : un changement de paradigme (1968-1980) » Mémoire. Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en sociologie.

Fichier(s) associé(s) à ce document :
[img]
Prévisualisation
PDF
Télécharger (14MB)

Résumé

Plusieurs études cherchent à expliquer le plafonnement du souverainisme québécois et se penchent principalement sur la dynamique suivant le référendum de 1995. Ce mémoire aborde plutôt la décennie 1970 où, des premières années, le souverainisme a connu un virage important. Le souverainisme moderne, qui a pris son envol avec la Révolution tranquille, reposait sur l'équilibre entre la continuité historique et la rupture, comme tout projet se présentant comme une entreprise de libération collective. L'apport de René Lévesque a été d'accorder de la crédibilité à un projet qui était source d'insécurités sur les plans identitaire, politique et économique. La création du Parti Québécois et l'institutionnalisation du souverainisme à travers un véhicule partisan rassurant a d'abord fait sortir l'indépendance du registre du rêve révolutionnaire pour en faire un objectif réalisable. La progression électorale du PQ entre 1970 et 1973 indiquait que l'indépendance était sortie de la marginalité et était devenue centrale au débat public. Mais plusieurs acteurs clés du PQ ont alors eu la conviction de plafonner, estimant que le peuple québécois n'était pas encore prêt. En 1974, le référendum est devenu la condition de base à la réalisation de l'indépendance. La prise du pouvoir et la gouvernance de l'État québécois devenaient des enjeux distincts de la réalisation de l'indépendance, reportant celle-ci à une consultation ultérieure. Cela ne relevait pas seulement du changement de tactique mais bien de paradigme. Le PQ a pris le pouvoir en 1976, organisant un référendum sur l'avenir politique du Québec en 1980 après trois ans et demi de gestion gouvernementale. Le gouvernement du Québec sollicitait cependant un mandat pour négocier une nouvelle association avec le Canada, faisant de la réussite de celle-ci une condition sine qua non à la déclaration de souveraineté, rendant la rupture inenvisageable sans l'accord du Canada. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : souveraineté, Québec, indépendance, question nationale, étapisme.

Type: Mémoire accepté
Informations complémentaires: Le mémoire a été numérisé tel que transmis par l'auteur.
Directeur de thèse: Beauchemin, Jacques
Mots-clés ou Sujets: Souveraineté. Histoire, Nationalisme. Québec (Province). Histoire, Référendum. Québec (Province), Années soixante-dix (Vingtième siècle), Québec (Province). Histoire. Autonomie et mouvements indépendantistes, Étapisme
Unité d'appartenance: Faculté des sciences humaines > Département de sociologie
Déposé par: Service des bibliothèques
Date de dépôt: 20 juill. 2015 13:55
Dernière modification: 20 juill. 2015 13:55
Adresse URL : http://archipel.uqam.ca/id/eprint/7125

Statistiques

Voir les statistiques sur cinq ans...