Théorie de la connaissance et langage visuel dans l'Iconologie de Jean Baudoin : du rapport cognitif à la réalité idéelle au cours du premier XVIIe siècle

Rocray, Carl (2006). « Théorie de la connaissance et langage visuel dans l'Iconologie de Jean Baudoin : du rapport cognitif à la réalité idéelle au cours du premier XVIIe siècle » Mémoire. Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en histoire.

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Résumé

Comment le monde des idées est-il pensé et exprimé au cours du premier XVIIe siècle? La résolution de cette question renseigne l'historien sur les épistémologies de l'époque. C'est le cas en ce qui concerne la manière dont les Modernes représentent leur propre « processus de représentation », soit leur rapport cognitif à la réalité idéelle. Il est donc question ici du processus cognitif et du symbolisme de l'image tels que définis à travers l'Iconologie, un dictionnaire de personnifications allégoriques traduit par Jean Baudoin et paru en 1643. Au-delà de sa vocation première, cet ouvrage expose en effet une théorie de la connaissance et un langage visuel pertinents afin de saisir comment les auteurs modernes conçoivent et expriment les notions abstraites. Si ce mémoire s'inscrit dans une histoire des idées, son sujet a toutefois été peu abordé. Parmi les rares historiens ayant précisément traité du rapport entre langage, pensée et réalité idéelle, Michel Foucault et Brian Vickers partagent un même point de vue analytique sur ce sujet, le premier dans Les mots et les choses (1966), le second dans Occult and Scientific Mentalities in the Renaissance (1984) : les épistémologies modernes peuvent être partagées selon deux pôles entièrement exclusifs, l'occultisme et la science. Alors que les auteurs liés à l'occultisme avancent que les mots subsument l'essence des choses, ceux associés à la science soutiennent qu'une relation analogique distingue le langage des choses. La théorie de la connaissance et le langage visuel de l'Iconologie nuancent cependant de telles analyses dichotomiques. Ce mémoire vise dès lors à démontrer que le contexte intellectuel du premier XVIIe siècle ne peut être analysé par les historiens suivant les pôles épistémologiques distingués par Foucault et Vickers. L'Iconologie définit en effet la pensée et le langage visuel d'une manière qui expose la coexistence de ces pôles binaires. Trois éléments contribuent à expliquer une telle coexistence : la corrélation cognitive entre la pensée et le langage visuel, l'ascendance de la théologie sur les épistémologies de l'époque et le rapport sémiotique particulier qu'entretient le langage visuel avec le monde des idées. L'Iconologie exemplifie ainsi comment les Modernes peuvent prétendre représenter analogiquement l'essence des notions abstraites. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Histoire des idées, Épistémologie, Cognition, Symbolisme de l'image, Théologie.

Type: Mémoire accepté
Informations complémentaires: Le mémoire a été numérisé tel que transmis par l'auteur.
Directeur de thèse: Roy, Lyse
Mots-clés ou Sujets: Baudoin Jean 1590?-1650, 17e siècle, Épistémologie, Iconologie, Symbolisme (Art), Théorie de la connaissance
Unité d'appartenance: Faculté des sciences humaines > Département d'histoire
Déposé par: Service des bibliothèques
Date de dépôt: 26 oct. 2015 19:57
Dernière modification: 26 oct. 2015 19:57
Adresse URL : http://archipel.uqam.ca/id/eprint/7350

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