Traitement des cauchemars avec la méthode de révision et répétition par imagerie mentale (RRIM) dans une population adulte francophone souffrant d'un état de stress post-traumatique (ÉSPT)

Levrier, Katia (2015). « Traitement des cauchemars avec la méthode de révision et répétition par imagerie mentale (RRIM) dans une population adulte francophone souffrant d'un état de stress post-traumatique (ÉSPT) » Thèse. Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Doctorat en psychologie.

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Résumé

Au Canada, la prévalence à vie de l'état de stress post-traumatique (ÉSPT) est de 9,2%. Plusieurs formes de thérapies existent pour le traiter; or, les études soulignent principalement l'efficacité de la thérapie cognitive et comportementale (TCC). Certaines études révèlent aussi que tous les symptômes de l'ÉSPT ne se résorbent pas totalement après son traitement par la TCC. Les cauchemars, qui représentent un des symptômes nocturnes de l'ÉSPT, se retrouvent parmi ceux-ci. En effet, les résultats des études démontrent que les cauchemars ne disparaissent pas complètement chez certains individus ou, s'ils diminuent, les individus ne retrouvent pas la même qualité de sommeil précédant l'événement traumatique (ÉT). La considération des cauchemars dans l'évaluation et le traitement de l'ÉSPT a été mise de côté jusqu'à récemment. En effet, de plus en plus de chercheurs et de cliniciens soulignent l'importance d'en tenir compte lors de l'évaluation et lors de la planification de l'intervention de l'ÉSPT en insérant, par exemple, un traitement spécifique des cauchemars. Il existe aussi de plus en plus de nouvelles approches psychologiques comme la méthode de répétition et révision en imagerie mentale (RRIM) ou l'utilisation de médications comme la Prazosine, qui ciblent précisément le traitement des cauchemars reliés à la symptomatologie de l'ÉSPT. Cette thèse doctorale vise à accroître les connaissances concernant les traitements efficaces des cauchemars après un ÉT (cauchemars post-traumatiques). Le chapitre I se compose d'une introduction aux différents concepts et théories de l'ÉSPT et des cauchemars, de même qu'aux difficultés reliées à l'évaluation et au traitement des cauchemars post-traumatiques. Le chapitre II comporte une méta-analyse recensant l'impact de différentes interventions psychologiques spécifiques et d'approche cognitive et comportementale pour traiter les cauchemars comparativement à l'utilisation de la Prazosine, sur la réduction des cauchemars chez les adultes diagnostiqués avec un ÉSPT. Vingt-six études ont été répertoriées, dans lesquelles l'analyse des tailles d'effets combinés permet d'observer que l'utilisation de la Prazosine et des TCC s'avère efficace pour réduire les cauchemars post-traumatiques. Une taille d'effet plus élevée est en outre observée avec la Prazosine. Cependant, des disparités dans les études pour ces deux modalités de traitements (Prazosine et TCC) se dégagent et invoquent le besoin de poursuivre l'étude de l'efficacité relative de ces nouveaux traitements spécifiques des cauchemars post-traumatiques. Le chapitre III présente les résultats d'un article empirique évaluant la faisabilité d'intégrer la composante RRIM à une TCC conventionnelle de l'ÉSPT chez deux individus. En plus de démontrer que cette incorporation est possible, il souligne qu'elle peut s'avérer efficace pour réduire les symptômes d'ÉSPT ainsi que pour diminuer la fréquence et la détresse des cauchemars post-traumatiques. Toutefois, des nuances existent au niveau de l'ampleur de son efficacité et de sa modalité d'application. Le chapitre IV comprend un deuxième article empirique dont l'objectif vise, cette fois-ci, à évaluer le rôle que les cauchemars jouent dans l'efficacité de la TCC conventionnelle sur la réduction des symptômes d'ÉSPT chez 71 participants. Les résultats démontrent que la présence de cauchemars au prétraitement n'a pas eu d'impact sur l'efficacité globale de la TCC pour l'ÉSPT. De plus, les différentes stratégies d'interventions utilisées pendant le traitement par la TCC ont un impact distinct sur la détresse et la fréquence des cauchemars pendant son application. Par contre, malgré ces gains, certains participants rapportent encore des cauchemars à la fin du traitement, et ce, bien qu'ils ne présentent plus de diagnostic d'ÉSPT. Finalement, le chapitre V consiste en une discussion générale des résultats de la thèse ainsi qu'une analyse critique de ces résultats. Il intègre des implications cliniques, des considérations méthodologiques et des pistes de recherches futures à considérer afin d'approfondir l'état des connaissances sur les difficultés de sommeil rencontrées dans l'ÉSPT. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Cauchemars, Mauvais rêves, ÉSPT, TCC, Insomnie, Méthode de répétition et révision en imagerie mentale (RRIM), Prazosine.

Type: Thèse ou essai doctoral accepté
Informations complémentaires: La thèse a été numérisée telle que transmise par l'auteur.
Directeur de thèse: Marchand, André
Mots-clés ou Sujets: État de stress post-traumatique -- Complications et séquelles / Traitement / Cauchemars / Insomnie / Thérapie cognitive / Prazosine / Révision et Répétition par Imagerie Mentale (RRIM)
Unité d'appartenance: Faculté des sciences humaines > Département de psychologie
Déposé par: Service des bibliothèques
Date de dépôt: 08 mars 2016 16:26
Dernière modification: 08 mars 2016 16:26
Adresse URL : http://archipel.uqam.ca/id/eprint/7932

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