Les œuvres participatives de l'art underground au Québec (1967-1977) et l'émergence de la démocratie culturelle

De Carvalho, Anite (2012). « Les œuvres participatives de l'art underground au Québec (1967-1977) et l'émergence de la démocratie culturelle » Thèse. Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Doctorat en histoire de l'art.

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Résumé

Les artistes québécois Serge Lemoyne, André Fournelle, Jean Sauvageau, Maurice Demers, Francine Larivée, Melvin Charney et les groupes d'artistes comme ceux de Vive la rue Saint-Denis! ou les Fabulous Rockets ont réalisé, dans les années 1960 et 1970, des environnements participatifs que l'on a qualifiés, à l'époque, d'underground. Cette thèse de doctorat étudie la notion de public visé par ces œuvres, à la lumière des deux principales caractéristiques qui étaient attribuées à celui-ci par les acteurs du monde de l'art de l'époque, artistes, critiques, médiateurs, etc. Le public des environnements participatifs est d'abord présenté comme étant actif et faisant jeu égal avec l'artiste dans le processus de création de l'œuvre. Tous les artistes étudiés considèrent, en outre, que l'art doit jouer un rôle social dans le changement des conditions de vie des membres de ce public et dans l'émancipation de l'être humain en général. L'implication de celles et ceux à qui s'adresse l'œuvre comme coauteurs de celle-ci signifie dès lors qu'elles et ils contribuent à l'avènement d'une nouvelle société. La deuxième caractéristique que l'on associe au public des environnements participatifs est d'être formé de personnes qui n'ont jamais fréquenté les lieux de diffusion de l'art savant. Or, ce public que nous nommons nouveau public dans cette thèse va devenir une préoccupation centrale dans les politiques culturelles des années 1970 qui vont peu à peu se mettre à promouvoir les principes de la « démocratie culturelle ». C'est ainsi que les environnements participatifs, quoique réalisés en marge des institutions officielles, reçoivent une aide instantanée de la part des organismes subventionnaires et de l'État. Les artistes doivent désormais vivre avec le paradoxe qui gît dans le fait qu'ils défendent un art underground avec la bénédiction d'institutions culturelles qui partagent avec eux un ensemble de valeurs humanistes qui transparaissent dans le projet de la démocratie culturelle. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : démocratie culturelle, démocratisation de la culture, nouveau public de l'art, art underground, néo-avant-garde artistique politisée, institutionnalisation, étatisation, animation socioculturelle, participation ludique, participation créatrice, co-auteur-e.

Type: Thèse ou essai doctoral accepté
Informations complémentaires: La thèse a été numérisée telle que transmise par l'auteur.
Directeur de thèse: Uzel, Jean-Philippe
Mots-clés ou Sujets: Arts -- Publics / Participation des citoyens / Avant-garde (Art) / Culture populaire / Démocratie culturelle / Animation socioculturelle / Art et société / Art -- Politique gouvernementale -- Québec (Province) / Années soixante / Années soixante-dix
Unité d'appartenance: Faculté des arts > Département d'histoire de l'art
Déposé par: Service des bibliothèques
Date de dépôt: 21 mars 2016 17:05
Dernière modification: 21 mars 2016 17:05
Adresse URL : http://archipel.uqam.ca/id/eprint/7966

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