À propos du ciel, tu dis ; suivi de, Cartographie des vivants

Brunet, Sarah (2015). « À propos du ciel, tu dis ; suivi de, Cartographie des vivants » Mémoire. Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en études littéraires.

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Résumé

Dans À propos du ciel, tu dis, deux voix (l'une en caractères italiques et l'autre en romains) tentent de se rejoindre et n'y parviennent pas. Ces voix sont liées par une filiation, celle d'une mère et de sa fille. Au début du recueil, elles apparaissent dans le silence, ou plutôt : elles le brisent. La voix de la fille d'abord, puis celle de la mère. Elles sont alors portées par des mouvements contraires : la fille tente à la fois de retrouver sa mère et de se défaire d'elle pour faire entendre sa propre voix. La mère, elle, cherche à retourner dans le silence, le vide. À cause de cela, les deux voix ne se répondent pas – elles se déploient côte à côte. Dans les premières parties du recueil, les échos d'un passé presque spectral, qu'elles ne parviennent pas à lier au présent, les traversent. En elles les émotions, les souvenirs, s'enchaînent et disparaissent aussitôt ; ils brûlent dès qu'ils sont évoqués. Puis, peu à peu, il se produit un renversement : la mère va vers sa fille, qui s'est réfugiée dans la forêt pour apprendre sa langue et enfin venir au monde. Ce recueil est en définitive consacré au don, à ce qui s'ouvre dans la voix, par ce que la voix fait : celle-ci dévoile dans les sujets son amour, elle révèle leur faille plutôt que d'éclairer les événements. La mère et la fille s'éprouvent ainsi comme lieux de passage ; elles en sont d'abord effrayées (les vers sont courts, le souffle casse), mais la parole leur offre finalement le recommencement qu'elles espèrent. Le simple fait de parler renoue, en elles, le passé et le présent. À la fin, la mère et la fille sont réconciliées – même si elles ne parviennent à se rencontrer qu'au milieu des tâtonnements, des bégaiements de leur amour. Dans l'essai qui accompagne les poèmes, intitulé Cartographie des vivants, je cherche à entrer et à m'inscrire à mon tour dans une filiation (au sein de ma propre famille) et dans le monde qui m'entoure. À cette fin, je m'approche des gens (et de leurs mémoires, de leurs paroles) qui forment, autour de moi, une communauté de vivants. Je m'efforce d'entendre leurs voix ; elles disent les vies (criblées de trous, de manques) d'hommes et de femmes ordinaires, par lesquels le passé est parfois perçu comme « cause » ou comme « réponse » plus ou moins lointaine à leurs blessures. En définitive, je tente, dans cet essai, de rétablir les liens entre nous – les vivants – de même qu'entre la terre et nous. Je contemple les beautés et les laideurs du monde en essayant de m'ancrer dans une pratique de l'écriture et une critique qui rendent possible l'humanité (plus que jamais menacée) dont les voix du recueil et de l'essai se sentent coupées, et à laquelle elles voudraient néanmoins se rapporter : non pas seules et désespérément, mais avec l'espoir qui ne peut venir aux parlants que de la parole, même cassée, même manquante. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Don, Filiation, Silence, Mère, Amour, Miracles, Voix, Forêt, Mémoires, Attention, Organicité

Type: Mémoire accepté
Informations complémentaires: Le mémoire a été numérisé tel que transmis par l'auteur.
Directeur de thèse: Lapierre, René
Mots-clés ou Sujets: Échange cérémoniel dans la littérature / Filiation dans la littérature / Amour dans la littérature / Mères et filles dans la littérature / Poésie / Essais (Genre littéraire) / Mémoire-création
Unité d'appartenance: Faculté des arts > Département d'études littéraires
Déposé par: Service des bibliothèques
Date de dépôt: 24 mars 2016 13:45
Dernière modification: 21 juin 2017 23:10
Adresse URL : http://archipel.uqam.ca/id/eprint/8007

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