Variation sociophonétique dialectale ou stylistique? : attitudes linguistiques et langue cible en français langue seconde à Montréal

Guertin, Monelle (2016). « Variation sociophonétique dialectale ou stylistique? : attitudes linguistiques et langue cible en français langue seconde à Montréal » Mémoire. Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en linguistique.

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Résumé

Le sentiment général à l'égard du français québécois oral, en particulier pour son aspect statut social, n'atteindrait toujours pas en matière d'appréciation la place réservée au français européen, notamment chez la population immigrante de Montréal qui le jugerait moins favorablement que sa contrepartie hexagonale (Kircher, 2012). Au Québec, le français de France et celui de Paris, plus particulièrement, ont par le passé été désignés comme les modèles du « bon français », alors que la variété québécoise a souvent hérité de jugements négatifs, d'un statut de langue non standard ou encore a été perçue comme une variété peu, ou pas prestigieuse (Lambert et coll., 1960; Lambert, 1967; d'Anglejan et Tucker, 1973; Lappin, 1982; Bouchard, 2002; Maurais, 2008; Kircher, 2012). Aujourd'hui encore, le débat n'est pas clos sur la nature endogène ou exogène que devrait revêtir la norme linguistique québécoise (Maurais, 2008; Bigot, 2011; Brousseau, 2011) et cette hésitation connaît des échos en classe de français langue seconde, où le français québécois serait dévalué (Archambault et Corbeille, 1982; Calinon, 2009). Dans la présente étude, nous avons observé les attitudes linguistiques d'apprenants de français langue seconde à Montréal face à la variation sociophonétique sur le plan dialectal France/Québec, mais aussi, sur le plan stylistique propre aux situations formelles et informelles. À l'aide de la technique du locuteur masqué (Lambert et coll., 1960), nous avons fait entendre et évaluer, par 43 participants, des locuteurs de France et du Québec que nous avions au préalable enregistrés, produisant exactement le même discours dans deux situations différentes; soit, sous quatre étiquettes – inconnues des participants : Québec formel, Québec informel, France formel, France informel. Les résultats que nous avons obtenus tendent clairement à démontrer que la variation stylistique a, plus fortement que ne l'a fait la variation dialectale, polarisé les jugements de nos participants. Nouvellement par rapport à Kircher (2012), les pistes québécoises (formelles) ont souvent été évaluées au haut de l'échelle. Parallèlement, et ceci teinte le résultat précédent, ces pistes québécoises formelles ont été plus souvent identifiées au français de France qu'à celui du Québec. Cet amalgame entre langue formelle et français européen, observé également chez Calinon (2009), nous renseigne aussi sur la perception qu'ont nos participants des styles et des variétés dialectales. Le portrait que nous tirons des attitudes linguistiques des apprenants en francisation interrogés est, en définitive, nuancé et détaillé. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Attitudes linguistiques, français langue seconde, sociophonétique, variation dialectale, variation stylistique.

Type: Mémoire accepté
Informations complémentaires: Le mémoire a été numérisé tel que transmis par l'auteur.
Directeur de thèse: Simard, Daphnée
Mots-clés ou Sujets: Français (Langue) -- Québec (Province) -- Montréal / Immigrants -- Attitudes / Attitudes linguistiques / Français (Langue) -- Étude et enseignement -- Allophones / Français (Langue) -- Dialectes / Français (Langue) -- Stylistique / Phonétique -- Aspect social
Unité d'appartenance: Faculté des sciences humaines > Département de linguistique
Déposé par: Service des bibliothèques
Date de dépôt: 16 juin 2016 18:35
Dernière modification: 16 juin 2016 18:35
Adresse URL : http://archipel.uqam.ca/id/eprint/8565

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