Conscience écologique et imaginaire national dans la poésie de Gary Snyder et Pierre Perrault

Vignola, Gabriel (2016). « Conscience écologique et imaginaire national dans la poésie de Gary Snyder et Pierre Perrault » Mémoire. Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en études littéraires.

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Résumé

L'écologie, en tant que science, est porteuse d'une redéfinition de la conception de l'humanité la plus courante en Occident. Elle tend à briser le statut d'être supérieur dominant la nature qui est généralement conféré à l'humain dans notre tradition. Celui-ci devient une composante d'un écosystème, une espèce transformant et transformée par son milieu de vie. Le holisme que sous-tend cette conception est, pour Manuel Castells, à la base d'une identité politique nouvelle, véhiculée par les mouvements environnementaux qui ont vu le jour depuis les années 1960, mouvements qui, dans leurs actions concrètent, cherchent à envisager de façon globale les problématiques locales de pollution et de destruction de l'environnement. En ce sens, cette identité politique s'inscrit en marge de l'idée de nation dominante au cours de la modernité. C'est à la constitution de cette nouvelle identité que je souhaite m'attarder en analysant la poésie de Gary Snyder et de Pierre Perrault. Il existe aux États-Unis une longue tradition littéraire qui a cherché à faire la promotion de modes de vie en phase avec l'environnement, mais qui s'est toutefois peu attaquée à la question de l'identité collective. Gary Snyder s'inscrit dans la continuité de cette tradition, mais lui donne une charge plus explicitement politique. Cela est visible dès son premier recueil de poèmes, Myths & Texts, qui prend la forme d'une initiation chamanique où l'auteur s'arroge des pouvoirs poétiques capables de nous faire voir au-delà de la tradition judéo-chrétienne. Se dessine en filigrane une conception de la communauté politique ancrée localement, dans l'expérience sensible de l'environnement, et qui s'inscrit en marge de l'État-nation. Bien que Pierre Perrault n'ait jamais explicitement fait la promotion de la cause écologiste, on retrouve cette même idée d'une communauté politique se constituant en marge de la nation, à même l'expérience du territoire, à même une parole populaire porteuse de cet ancrage. Pour Perrault, l'écriture est à penser comme une forme d'impérialisme qui charrie des représentations qui peuvent disloquer la relation se construisant entre une communauté et les lieux qu'elle habite. En ce sens, sa pensée possède un certain nombre de point commun avec l'environnementalisme contemporain, points communs qui peuvent servir d'ancrage pour qui souhaite comprendre l'inscription de tels mouvements dans la culture québécoise.

Type: Mémoire accepté
Informations complémentaires: Le mémoire a été numérisé tel que transmis par l'auteur.
Directeur de thèse: Chassay, Jean-François
Mots-clés ou Sujets: Snyder, Gary / Perrault, Pierre / Écologie dans la littérature / Nation dans la littérature / Identité collective dans la littérature / Écocritique / Poésie
Unité d'appartenance: Faculté des arts > Département d'études littéraires
Déposé par: Service des bibliothèques
Date de dépôt: 21 juin 2016 18:59
Dernière modification: 21 juin 2016 18:59
Adresse URL : http://archipel.uqam.ca/id/eprint/8641

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