Violence, impasse et histoire dans Le premier jardin d'Anne Hébert et Un rêve québécois de Victor-Lévy Beaulieu

Donais De Waele, Marie-Ève (2016). « Violence, impasse et histoire dans Le premier jardin d'Anne Hébert et Un rêve québécois de Victor-Lévy Beaulieu » Mémoire. Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en études littéraires.

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Résumé

Ce mémoire propose l'analyse comparée de deux romans : Le premier jardin d'Anne Hébert et Un rêve québécois de Victor-Lévy Beaulieu. Plusieurs éléments relient ces deux romans qui semblent toutefois fort différents. Ce sont deux romans où une période de l'Histoire nationale – la Crise d'octobre et la fondation de la Nouvelle-France – est présente de façon fragmentaire, en toile de fond et non au centre du récit qui s'ancre dans une autre réalité. Les protagonistes n'évoluent pas dans l'univers historique en question, ils existent en parallèle. Il n'en reste pas moins que l'Histoire occupe une place significative dans le récit raconté. La fragmentation narrative est une caractéristique commune aux romans, il s'agit de mettre en texte le chaos de la psychose chez Beaulieu et les fragments mémoriels péniblement retrouvés chez Hébert. Des souvenirs, des récits imaginés et même des hallucinations (des visions) sont présents autant chez Hébert que chez Beaulieu. Les récits sont entrecoupés d'autres récits, ils ne sont ni linéaires, ni chronologiques. Ce sont deux œuvres où la violence est omniprésente. Elle déborde d'Un rêve québécois où on humilie, on bat, on viole, on tue. La violence se fait plus subtile mais tout aussi tranchante dans Le premier jardin alors qu'on meurt, qu'on abandonne, qu'on brûle. Et la femme semble se retrouver au milieu de toute cette violence. La figure de Jeanne d'Arc, présente dans les deux œuvres, permet entre autres d'explorer la fatalité de la femme sacrifiée. La réappropriation de l'Histoire nationale mise en récit par ces deux romans fait l'objet de l'analyse que propose ce mémoire. Nous montrerons, d'une part, qu'il s'agit, chez Anne Hébert, de raconter l'Histoire sous l'angle des femmes, et d'autre part, chez Beaulieu, de revendiquer un pays et de raconter l'impasse d'une libération par le sacrifice. Le théâtre et la théâtralité auxquels font référence Beaulieu et Hébert proposent une sorte de simulacre de l'Histoire nationale qu'il a fallu approfondir. L'impasse de l'Histoire nationale qui semble prédominer dans les œuvres est questionnée, ainsi que le rôle qu'occupe la violence dans la quête de la fondation. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Littérature, Québec, Roman, Anne Hébert, Victor-Lévy Beaulieu, Un rêve québécois, Le premier jardin, Violence, Sacrifice, Histoire.

Type: Mémoire accepté
Informations complémentaires: Le mémoire a été numérisé tel que transmis par l'auteur.
Directeur de thèse: Cliche, Anne Élaine
Mots-clés ou Sujets: Hébert, Anne / Beaulieu, Victor-Lévy / Premier jardin / Un rêve québécois / Québec (Province) -- Histoire / Violence dans la littérature / Sacrifice dans la littérature / Histoire dans la littérature
Unité d'appartenance: Faculté des arts > Département d'études littéraires
Déposé par: Service des bibliothèques
Date de dépôt: 13 janv. 2017 16:51
Dernière modification: 13 janv. 2017 16:51
Adresse URL : http://archipel.uqam.ca/id/eprint/9243

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