De la prose à la poésie ; le cinéma comme pensée

Dulude-De Celles, Geneviève (2016). « De la prose à la poésie ; le cinéma comme pensée » Mémoire. Montréal, Québec, Université du Québec à Montréal, Maîtrise en communication.

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Résumé

En s'appuyant sur une illusion d'optique obtenue grâce à la persistance rétinienne et à l'effet phi, les différents dispositifs techniques de l'image en mouvement créent l'impression d'une vue de la « réalité » proche de la perception humaine. Bien que certains courants cinématographiques aient cherché à détourner cette illusion en s'éloignant d'une représentation réaliste, une tendance majeure dans les avancées technologiques depuis l'invention du cinématographe (d'une captation à 16 images/seconde à celle des 24 images/seconde - et maintenant à 48 -, du noir et blanc à la couleur, du cinéma muet au cinéma parlant) affirme cette prédisposition à reproduire de façon mimétique la perception humaine au sein d'un cinéma « figuratif » dominant. En isolant des « segments » de la réalité, l'image en mouvement laisse donc la trace de ce qui a pu être vu, perçu, mais aussi, et surtout, de la pensée qui intellectualise et encadre cette perception . En ce sens, le cinéma ne donne pas seulement l'illusion de « percevoir » : celui -ci offre, par les limites de son cadre et de sa position dans l'espace, un point de vue; une intentionnalité qui s'apparente, selon nous, à la « pensée ». La logique soutenant l’enchevêtrement des images et des sons est souvent considérée en fonction de deux points de vue : soit le point de vue omniscient et sa logique narrative (cinéma classique), soit le point de vue de l'auteur et sa logique auctoriale (cinéma moderne et tradition critique initiée par les Cahiers du cinéma). Or nous proposons ici de les considérer sous une tout autre logique, soit celle de la pensée. Ainsi, nous observerons de quelle manière celle-ci s'inscrit dans une matière signalétique en dehors d'une logique narrative et auctoriale. Nous nous inspirerons des travaux de Deleuze (de ses ouvrages Image-mouvement et Image-temps) pour mener à bien notre recherche. Ainsi, si la pensée qui sous-tend la perception opère d'abord par associations, affects, impressions, « par figures, métonymies, synecdoques, métaphores, inversions, attractions... » (Deleuze, Image-temps); si « l’instrument linguistique sur lequel se fonde le cinéma est donc de type irrationnel » (Pasolini, Le cinéma de poésie) ne serait-il pas plus opportun de considérer la langue de cinéma « d'emblée métaphorique » comme « fondamentalement une langue de poésie » tel que le suggèrent Pasolini et Deleuze? C'est ce que nous verrons à travers l’analyse des œuvres de Fellini. _____________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : cinéma, poésie, pensée, intentionnalité, Fellini, Deleuze.

Type: Mémoire accepté
Informations complémentaires: Le mémoire a été numérisé tel que transmis par l'auteur.
Directeur de thèse: Paci, Viva
Mots-clés ou Sujets: Cinéma / Pensée / Intentionnalité / Perception / Deleuze, Gilles / Fellini, Federico,
Unité d'appartenance: Faculté de communication
Déposé par: Service des bibliothèques
Date de dépôt: 13 janv. 2017 18:50
Dernière modification: 13 janv. 2017 18:50
Adresse URL : http://archipel.uqam.ca/id/eprint/9251

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