Dystopie en mouvement : histoire de la violence cyclique en trois actes

Doytchinov, Svetoslav (2015). « Dystopie en mouvement : histoire de la violence cyclique en trois actes » Mémoire. Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en communication.

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Résumé

Ce mémoire propose un certain regard sur la violence, que nous appelons violence cyclique et qui est une figure essentielle et un élément fondamental dans la structure narrative d'un film. Notre objectif est d'analyser cette violence cyclique par le biais de la violence systémique définie par Slavoj Zizek dans son livre Violence, six réflexions transversales (2008), qui, d'après notre opinion est une synthèse et une interprétation moderne du concept de la violence mythique du texte Critique de la violence de Walter Benjamin (le texte original est écrit en allemand en 1921, mais pour les besoins de ce travail nous utilisons la version française de la Petite Bibliothèque Payot, publiée en 2012). Ce mémoire n'a pas l'ambition d'être exhaustif, ni représentatif en tant que critique de la violence en général. Il est tout simplement une lecture de la Critique de la violence par le biais de trois films – Metropolis (1927) de Fritz Lang, Cosmopolis (2012) de David Cronenberg et Les fils de l'homme (2006) d'Alfonso Cuaron, et sur la base d'un cadre théorique restreint de trois auteurs – Jacques Derrida, Slavoj Zizek et Robert McKee. Ce mémoire fait aussi un certain parallèle entre cinéma et société pour explorer le paradoxe de l'invisibilité de la violence systémique (et mythique) dans la société contemporaine et ses incarnations spectaculaires dans une œuvre dramaturgique, tel qu'un film. S'appuyant sur un cadre théorique matérialiste et sur une méthodologie constructiviste d'analyse de contenu, cette immersion dans le texte de Benjamin est inspirée par Metropolis, Cosmopolis et Les fils de l'homme en se penchant aussi partiellement sur un corpus restreint de films dystopiques, y compris 1984 (1984) de Michael Radford, Fahrenheit 451 (1966) de François Truffaut, Brésil (1985) de Terry Gilliam et La Matrice (1999) d'Andy et Larry Wachowski, parmi d'autres. Dans cette lecture de Benjamin, nous essayerons de prouver que son texte est une critique dystopique de la violence, qui se rapproche à la dystopie au cinéma et qui ainsi confirme l'existence de cycles de violence comme conséquence des transitions cycliques entre utopie et dystopie dans une permanente évolution naturelle, dont la violence cyclique est le fondement et le moteur. La dystopie apparaît en même temps avec l'utopie, à laquelle elle s'oppose, et dans le cadre de ce mémoire, la dystopie n'est pas conçue comme un simple genre de science-fiction (contrairement à une perception populaire), mais comme un courant philosophique, façonné plus concrètement au XIXème siècle, suite de l'apparition du nouveau modèle socio-économique, le capitalisme. Grace aux influences et au puissant impact de différentes idéologies, la figure de la violence systémique porte en soi une capacité sublime de rester invisible dans la réalité et ainsi la création cinématographique (et le cinéma dystopique en particulier) s'impose comme un outil irremplaçable pour dévoiler et analyser le vrai Réel derrière cette réalité. Ce qui est notre second objectif dans cet échange d'idées entre les textes littéraires et médiatiques (films), qui nous ont servi d'inspiration et de source de réflexion. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : cinéma, violence, utopie, dystopie

Type: Mémoire accepté
Informations complémentaires: Le mémoire a été numérisé tel que transmis par l'auteur.
Directeur de thèse: Paci, Viva
Mots-clés ou Sujets: Violence au cinéma / Dystopies / Narration
Unité d'appartenance: Faculté de communication
Déposé par: Service des bibliothèques
Date de dépôt: 24 févr. 2016 20:14
Dernière modification: 24 févr. 2016 20:14
Adresse URL : http://archipel.uqam.ca/id/eprint/7792

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