Le processus décisionnel en politique étrangère des États-Unis lorsque le président est invalide

Alaoui, Alexandre (2015). « Le processus décisionnel en politique étrangère des États-Unis lorsque le président est invalide » Mémoire. Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en science politique.

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Résumé

Ce mémoire s'intéresse au processus décisionnel en politique étrangère des États-Unis lorsque le président s'est retrouvé en situation d'invalidité. Plus précisément, cette étude porte sur le comportement des principaux conseillers au sein du processus décisionnel selon la présence ou l'absence du président en mettant l'accent sur les entrepreneurs politiques. L'hypothèse défendue est que l'invalidité du président est une occasion favorisant l'émergence d'entrepreneurs politiques qui vont tenter de saisir l'opportunité se présentant à eux afin de promouvoir leurs propres intérêts dans la formulation de la politique étrangère. Pour mener à bien cette recherche, nous analysons trois études de cas qui se déroulent dans le cadre de la guerre froide, au cours desquelles le président s'est retrouvé en situation d'invalidité temporaire. Eisenhower s'est retrouvé en situation d'invalidité à trois reprises en l'espace de deux ans. Durant ces périodes, le processus décisionnel n'a pas changé, mais le secrétaire d'État Dulles a pris une décision qui a fait dévier la politique étrangère en l'absence du président et dont les conséquences internationales ont été désastreuses. Au cours de la guerre du Kippour, Kissinger a pris en main le processus de gestion de crise et s'est approprié les pouvoirs présidentiels de Nixon, qui était accablé par le scandale du Watergate et sans doute temporairement inapte à gouverner à cause de ses excès d'alcool. Lorsque Reagan a été victime d'une tentative d'assassinat, le secrétaire d'État Haig tenta sans succès de prendre le contrôle de la gestion de crise. Cet évènement permit à un groupe de conseillers de s'imposer au sein de cette administration. Toutefois, ces trois cas ont eu des résultats différents, ce qui suggère que l'invalidité présidentielle ne modifie pas systématiquement le processus décisionnel et la politique étrangère. Enfin, cette étude conclut que certains facteurs ont prédéterminé l'impact de l'invalidité présidentielle sur la prise de décision. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : invalidité, 25e Amendement, politique étrangère des États-Unis, processus décisionnel, entrepreneurs politiques, conseillers du président, approches décisionnelles, NSC, Dwight Eisenhower, John Foster Dulles, Richard Nixon, Henry Kissinger, Ronald Reagan, Alexander Haig, crise de Suez, guerre du Kippour, tentative d'assassinat sur le président, Situation Room.

Type: Mémoire accepté
Informations complémentaires: Le mémoire a été numérisé tel que transmis par l'auteur.
Directeur de thèse: David, Charles-Philippe
Mots-clés ou Sujets: États-Unis -- Relations extérieures / Prise de décision / Présidents / Handicap / Pouvoir exécutif / Conseillers / Entrepreneurs politiques / 25e Amendement de la Constitution des États-Unis / National Security Council (États-Unis) / Eisenhower, Dwight D. / Nixon, Richard M. / Reagan, Ronald
Unité d'appartenance: Faculté de science politique et de droit > Département de science politique
Déposé par: Service des bibliothèques
Date de dépôt: 21 mars 2016 17:40
Dernière modification: 21 mars 2016 17:40
Adresse URL : http://archipel.uqam.ca/id/eprint/7994

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