Liens longitudinaux entre les problèmes de jeu et les symptômes dépressifs, de l'adolescence à l'émergence de l'âge adulte

Dussault, Frédéric (2016). « Liens longitudinaux entre les problèmes de jeu et les symptômes dépressifs, de l'adolescence à l'émergence de l'âge adulte » Thèse. Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Doctorat en psychologie.

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Résumé

Les problèmes de jeu représentent une difficulté importante et génèrent des impacts négatifs multiples. La recherche montre une association fréquente entre les problèmes de jeu et les symptômes dépressifs. Toutefois, il n'existe à ce jour aucune étude ayant examiné l'évolution conjointe de ces deux problèmes à travers le temps. De plus, il n'existe aucune recherche portant sur les possibles facteurs de risque et de protection associés aux trajectoires développementales de ces deux problèmes étudiés conjointement. Finalement, la direction du lien entre ces deux problèmes n'est pas clairement établie. L'objectif principal de la présente recherche doctorale était donc d'examiner la relation concurrente et longitudinale des problèmes de jeu et des symptômes dépressifs, tout en s'intéressant à des facteurs de risque et de protection communs aux deux types de problèmes. Pour ce faire, deux objectifs spécifiques ont été poursuivis. Le premier objectif visait à examiner les trajectoires développementales, simples et jointes, des problèmes de jeu et des symptômes dépressifs entre l'adolescence et le début de l'âge adulte. Le premier objectif visait, de plus, l'examen de facteurs de risque et de protection liés à l'appartenance à ces trajectoires développementales. Plus spécifiquement, il a été vérifié si le lien prédictif entre les facteurs de risque (impulsivité et risque socio-familial) et l'appartenance aux trajectoires simples et jointes de problèmes de jeu et de symptômes dépressifs était atténué par des facteurs présumés de protection (qualité de la relation amicale et parentale). Par ailleurs, il a été vérifié si le lien prédictif entre l'impulsivité et l'appartenance aux trajectoires pouvait être exacerbé par des conditions environnementales défavorables, tel que le risque socio-familial. Le second objectif consistait à vérifier si l'impulsivité et le risque socio-familial peuvent expliquer les liens concomitants et possiblement longitudinaux entre les problèmes de jeu et les symptômes dépressifs. De plus, le second objectif visait à examiner les éventuels liens croisés entre les problèmes de jeu et les symptômes dépressifs de l'adolescence au début de l'âge adulte, et ce, lorsque des facteurs antécédents communs étaient contrôlés. Ces questions de recherche ont été examinées à partir d'une étude longitudinale entamée en 1984 avec 1162 garçons de l'école maternelle. Ils fréquentaient alors 53 écoles de milieux socio-économiques défavorisés de Montréal, Canada. Les données portant sur les facteurs de risque et de protection ont été recueillies alors que les participants avaient l0, 14 et 15 ans. Les données portant sur les problèmes de jeu et les symptômes dépressifs ont été recueillies alors que les participants avaient 17, 23 et 28 ans. Les résultats issus du premier article suggèrent qu'il y aurait, entre l'adolescence et le début de l'âge adulte, quatre trajectoires jointes de problèmes de jeu et de symptômes dépressifs. Les résultats suggèrent aussi que l'impulsivité prédit l'appartenance à toutes les trajectoires de problèmes et que la qualité de la relation avec les parents prédit l'appartenance aux trajectoires de symptômes dépressifs. De plus, un effet d'interaction entre le risque socio-familial et la qualité relationnelle avec le meilleur ami prédirait l'appartenance à la trajectoire jointe problèmes de jeu élevés/symptômes dépressifs élevés. Les résultats issus du second article suggèrent que lorsque sont considérés des facteurs de risque commun aux problèmes de jeu et aux symptômes dépressifs, la corrélation entre les deux types de problèmes disparaît. Par contre, une fois les deux problèmes installés, l'impulsivité et le risque socio-familial voient leur influence disparaître. En outre, une fois en place, les problèmes de jeu et les symptômes dépressifs vont, comme dans un cercle vicieux, s'influencer mutuellement à travers le temps. Cette influence est de force égale, c'est-à-dire que les tailles d'effet des liens prédictifs entre les deux types de problème sont sensiblement les mêmes. En conclusion, les résultats de la thèse soulignent l'importance de tenir compte d'une variété de facteurs en lien avec le développement des liens associatifs entre les problèmes de jeu et les symptômes dépressifs. En effet, les résultats soulignent la contribution de variables familiales, personnelles et relationnelles dans le développement de ces problèmes. Certaines de ces variables sont communes aux deux types de problèmes alors que d'autres sont spécifiques à l'un ou à l'autre problème. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : problèmes de jeu, symptômes dépressifs, impulsivité, risque socio-familial, qualité relationnelle.

Type: Thèse ou essai doctoral accepté
Informations complémentaires: La thèse a été numérisée telle que transmise par l'auteur.
Directeur de thèse: Brendgen, Mara Rosemarie
Mots-clés ou Sujets: Jeux de hasard -- Comportement compulsif / Dépression chez l'adolescent / Comorbidité / Études longitudinales / Facteurs de risque / Impulsivité / Adversité familiale / Qualité des relations humaines / Adolescents / Jeunes adultes
Unité d'appartenance: Faculté des sciences humaines > Département de psychologie
Déposé par: Service des bibliothèques
Date de dépôt: 03 juin 2016 20:12
Dernière modification: 03 juin 2016 20:12
Adresse URL : http://archipel.uqam.ca/id/eprint/8581

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